(M.-E. D.) Nous voilà au début des beaux jours de l’été et rien ne semble avoir avancé à l’ancienne boucherie Bégin située au 500, rue Saint-Jean. Rappelons que le groupe Genius annonçait aux médias en août 2017 avoir acquis l’édifice, obtenu le feu vert de la Commission d’urbanisme, et attendait les dernières préventes pour entamer la démolition. À l’hiver dernier, à l’occasion d’une assemblée publique du conseil de quartier (sollicité pour donner son avis sur le devenir de la boucherie Bégin et sur une modification de zonage), Jean-Michel Munger, porteur du projet, avait dit qu’il espérait pouvoir entamer le désamiantage et la démolition en mars 2018. Au moment d’écrire ces lignes, aucune pierre n’avait bougé et la boucherie Bégin continuait sa dégradation au cœur du quartier. Sauf si leur site Internet n’est pas à jour depuis des mois, on est encore loin des « dernières préventes » attendues dix mois plus tôt, le permis ayant été délivré en suivant les recommandations du conseil de quartier (soit pour dix logements maximum). En effet, selon le site Internet faisant la promotion du projet du « 500 St-Jean », en date du 18 juin, seulement deux unités avaient été vendues et une seule unité était réservée. Si un certain nombre de ventes doivent être préalables au début des travaux, à ce rythme, gageons que nous aurons encore droit à quelques printemps aux odeurs nauséabondes de décomposition. Aurons-nous droit à un éternel recommencement avec ce projet qui ne semble pas (tout comme le projet précédent) soulever les passions immobilières ? Rappelons aussi qu’en juin 2017, le Comité populaire avait déposé une pétition recueillant 655 noms, qui demandait la seule option envisageable, soit l’expropriation pure et simple du propriétaire de cet édifice abandonné depuis 2012 pour permettre un projet de logement social.

Bégin : un éternel recommencement ?