Par Simon Pouliot Le droit au logement est un droit malmené depuis plusieurs années. En ce moment même, 305 590 ménages québécois ont des besoins impérieux de logement ou, en d’autres mots, paient plus de 30 % de leur revenu pour se loger. C’est dans ce contexte que le FRAPRU se mobilise depuis longtemps afin de réclamer la construction de logements sociaux qui permettraient de lutter efficacement contre la pauvreté. Hélas, les gouvernements font la sourde oreille aux revendications du FRAPRU. Le financement pour le logement social se fait rare, comme quoi, dans les cinq dernières années, seulement 9 953 unités de logement social ont été construites. En comparaison, le FRA- PRU estime que 50 000 logements sociaux en cinq ans seraient nécessaires pour couvrir les besoins urgents en logements abordables, assez grands et salubres. Voilà pourquoi les groupes membres du FRAPRU ont décidé qu’il était temps de monter la pression sur les gouvernements à la veille des élections provinciales. Inspiré entre autres par la marche « Du pain et des roses » (grande marche féministe ayant eu lieu au Québec en 1995), le FRAPRU lance alors sa marche « De villes en villages pour le droit au logement », qui dénonce l’immobilisme de nos gouvernements. La marche débutera à Ottawa pour se terminer à Québec, en passant par Montréal. Un projet ambitieux qui va commencer le 2 septembre pour se terminer le 29. Les 500 kilomètres qui séparent les deux capitales sont méticuleusement planifiés pour permettre à tous et toutes de pouvoir participer, du moins en partie, au trajet qu’il ou elle souhaite. Le projet s’inscrit aussi dans un désir plus large de sensibilisation aux réalités des personnes mal-logées. De ce fait, plusieurs évènements et actions thématiques seront organisés avant et pendant la marche. L’aspect féministe des enjeux liés au logement sera notamment mis de l’avant à l’aide d’actions au travers de la province. De plus, la marche a aussi comme objectif de renforcer les solidarités entre les groupes alliés en sollicitant leurs appuis officiels et en les invitant à marcher avec les groupes du FRAPRU. Dans une perspective solidaire, les groupes et regroupements qui se tiennent les coudes sont plus forts face aux gouvernements, donc arrivent mieux à leurs fins. La Ville de Québec aura l’honneur d’accueillir la fin de la marche en recevant une manifestation nationale du FRAPRU, pour clore la mobilisation en grand. Par contre, ce n’est pas la seule action en lien avec la marche qui a eu lieu à Québec. Le 3 mai, une soirée festive a été célébrée dans les locaux du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste. Ayant pour but de lancer la mobilisation en lien avec la marche, les personnes présentes ont pu entendre parler du projet tout en ayant beaucoup de plai- sir. De plus, lors du congrès annuel du FRAPRU, le 1er juin, une marche débutera à l’Université Laval pour se terminer à l’Assemblée nationale, dans le but de s’entrainer pour la grande marche de septembre. Si vous êtes intéressés à participer à une activité en lien avec la marche, ou encore à marcher un bout du trajet, contactez le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste par courriel (comite. populaire@videotron.ca) ou par téléphone (418-522-0454).

La grande marche « De villes en villages pour le droit au logement »