Par Mathieu Nicolet La démocratie a parlé. Le nouveau venu de la politique municipale, Québec 21, aura le rôle d’opposition officielle. Un grand pas pour une formation politique qui tient à redonner le pouvoir au peuple et qui dit tout haut ce que les gens de la couronne nord de Québec pensent tout bas en cernant parfaitement les craintes et inquiétudes de la population. Oui, Québec 21 est un parti qui, face aux grands défis de notre époque, apporte des réponses concrètes comme le retour des Nordiques à Québec, la généralisation de la permission aux véhicules motorisés de tourner à droite sur feu rouge et l'élargissement des autoroutes au détriment des bus collectifs qui entravent les voies de circulation. L'autoroute Dufferin, véritable bijou architectural et technique, conçue par un maire visionnaire, doit servir de cas d’école. Formation audacieuse à l’avant-garde en matière de mobilité, elle doit avoir le courage de militer activement pour la suppression des zones 30 km/h qui ralentissent les automobilistes tout en cessant de dépenser l'argent des payeurs et payeuses de taxes dans des aménagements futiles pour la voiture. Chaque piéton ou piétonne qui se fait écraser cause un grave préjudice aux automobilistes mis en retard, tout en générant davantage de congestion routière. Quelle joie de voir un parti climatosceptique qui ose enfin mettre en doute la pertinence des rues partagées qui nuisent au trafic de transit ainsi que ces hideux espaces verts qui enlèvent la possibilité d'avoir de nouvelles places de stationnement gratuites. À bas la présence de places éphémères et autres initiatives citoyennes aussi fantaisistes que stupides. Ces dernières rabotent insidieusement l’espace qui pourrait, et devrait, être dévolu aux voitures. Le droit de boire sa bière sur une terrasse dépourvue d'arbres et doté d'un grand parking à proximité immédiate est un droit inaliénable. Ensemble, cultivons l’espoir de voir la fin de la dilapidation des fonds publics dans d'onéreuses rénovations de bibliothèques et d’autres lieux destinés à une élite aussi hautaine que méprisable. Luttons contre l'éducation et la culture, sources massives de désinformation et véritables fléaux qui empêchent les gens de voir les vrais problèmes. Les horreurs qui ont été réalisées à la bibliothèque St-Matthews et la maison de la littérature ne doivent plus arriver ! Et puisque l’on parle d'églises, immondes vestiges d'une autre ère, mettons-les toutes à terre et sauvons l’argent dévolu à leur inutile entretien, car ce n'est dans l'intérêt de personne de les conserver. Massacrons en chœur notre histoire et notre patrimoine ! Imaginez un seul instant le bonheur que ce serait, de voir un beau stationnement à la place de l'église Saint-Jean-Baptiste… Soutenir Québec 21, c'est l'assurance d'avoir au pouvoir un parti centré sur l'économie qui aide enfin les grandes multinationales créatrices d'emplois, comme Amazon, à s'établir en ville. Déroulons le tapis rouge aux Apple, Google et Monsanto de ce monde, des entreprises intègres, car ce sont elles qui dirigent le monde d'aujourd'hui. Le commerce de proximité n’a qu’à s’adapter. L'heure est à la mondialisation, symbole du capitalisme triomphant. Pour terminer, enfonçons le clou sur le 3e lien à l’aide des radios privées essentielles pour la diffusion d’une information de qualité. Et pourquoi s'arrêter en aussi bon chemin ? Soyons proactifs et mettons la pression nécessaire pour réaliser un 4e, 5e, 6e et 7e lien, routier bien entendu, et ce sans la moindre augmentation d'impôt et de taxes municipales. Tel doit être le programme politique de Québec 21, un parti qui sait regarder plus loin que Saint-Jean-Chrysostome. Un parti qui propose un aller simple pour redonner au béton sa gloire et son lustre d’antan. Une formation politique dont seraient fiers Gilles Lamontagne, Jean Pelletier et Maurice Duplessis. Dans quatre ans, la victoire est possible. Si Donald Trump est parvenu à conquérir la Maison-Blanche, Québec 21 peut, lui aussi, conquérir l'hôtel de ville.

Québec 21 : aller vers le passé