Par Vincent Baillargeon Crédit photo : Réal Michaud * De nombreux groupes communautaires, dont le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, ont répondu à l’appel du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12) en occupant la rue Saint-Joseph, entre les rues Caron et Saint- Anselme, le 6 juin dernier, de 16 h et 18 h. L’activité de turbulences sociales vise une réappropriation collective et communautaire d’une voie publique pour réaffirmer notre droit de manifester, pour nous solidariser, pour apprendre et pour faire connaître nos luttes et nos revendications pour une société plus juste, plus équitable, où les droits de toutes les personnes qui forment notre communauté sont pleinement respectés. Aujourd’hui plus que jamais, l’austérité budgétaire, la pauvreté, le réchauffement climatique, la montée du racisme ainsi que le sexisme attaquent nos acquis gagnés par les mobilisations citoyennes. Heureusement, encore une fois, de nombreux groupes sociaux réagissent à ce vent de droite et s’opposent à ce mouvement qu’ils considèrent contraire au bien commun et aux droits des personnes présentent. Les jeux de poche, les jeux pour enfants, l’espace d’agriculture urbaine, la présence de Gang de Roue, la soupe communautaire, le vox pop et la présence de plusieurs tables d’information ont su égayer cette journée de turbulences sociales pour les personnes présentes. Pour cette première édition, il s’agissait sans aucun doute d’une réussite. La diversité des activités ainsi que la mobilisation des groupes ont contribué au succès de turbulences sociales. De plus, grande nouveauté cette année : les groupes qui partagent les valeurs de démocratie, d’égalité et d’inclusion étaient bienvenus pour soumettre des idées d’animation. En effet, non seulement les groupes membres du REPAC-03-12 étaient présents, mais aussi les collaborateurs et groupes alliés. Il est à parier que cette formule sera de retour dans les prochaines années et que de plus en plus de groupes et de personnes participeront aux turbulences sociales. L’éducation populaire sous toutes ses formes prend la rue L’éducation populaire, c’est le cœur de l’action des groupes membres du RÉPAC 03-12. L’approche repose sur l’idée que nous pouvons, en tant que collectivité, agir sur notre milieu, changer les choses, améliorer notre sort. « Au RÉPAC, on croit que tout changement doit partir des gens eux-mêmes, c’est pour ça qu’on tente toujours de ramener les enjeux politiques et économiques dans la rue, proche du quotidien des gens», a déclaré Vania Wright-Larin, porte-parole du RÉPAC. *La démarche artistique de Gang de Roue dépasse largement le côté divertissement qu’à prime abord, la pratique du ballet sur roues peut laisser entrevoir. C’est aussi l’expression d’une prise de position d’un groupe de citoyens voulant occuper l’espace dans une ville et dans un quartier qui est le leur.

La rue Saint-Joseph bloquée par les turbulences sociales