Crédit photo : Réal Michaud

Par Marie-Ève Duchesne Dans le cadre du festival contre le racisme, des centaines de personnes ont manifesté devant l’Assemblée nationale et dans les rues du Vieux-Québec pour dénoncer la montée du racisme et de l’intolérance, le 18 février dernier. La manifestation, organisée par le RÉPAC 03-12 dans le cadre du Festival contre le racisme, a débuté à 13 h à l’Assemblée nationale pour se diriger vers le consulat américain, l’hôtel de ville de Québec, et la place d’Youville. Différentes organisations, dont le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, appelaient à se joindre au mouvement. Manifester contre le racisme et célébrer la différence Cette manifestation était l’occasion pour les forces sociales se ralliant derrière la lutte contre le racisme, et les mille et une formes qu’il revêt au quotidien, de montrer leur mobilisation face à la montée des discours identitaires et xénophobes et de se rassembler pour célébrer la diversité. « Il est important de faire collectivement une place dans l’espace public aux voix qui dénoncent le racisme et surtout aux expériences et au vécu des personnes et organisations qui en sont la cible pour échanger, entrer en dialogue et se solidariser », a affirmé Vania Wright-Larin, porte-parole du RÉPAC 03-12, groupe initiateur de l’appel à la mobilisation. « Nous étions déjà conscients et conscientes de la montée d’une droite xénophobe au Québec, mais après l’attentat horrible du 29 janvier 2017, l’heure n’est plus à la prise de conscience. Nous devons poser des gestes collectifs et rassembleurs », a expliqué M. Wright-Larin. Pour le RÉPAC 03-12, l’idée de s’associer à un festival pour célébrer la différence à travers la musique et la fête est une très belle occasion d’aller au-delà des paroles et de permettre une rencontre concrète entre les gens de notre communauté, dans une perspective d’éducation populaire. Un bémol apporté par l’organisation du Festival contre le racisme L’organisation du Festival contre le racisme déplore toutefois l’omniprésence du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) à plusieurs moments lors de ces activités et l’attitude paternaliste des agents et agentes lors de nombreuses visites sur les lieux et dans les salles de spectacle. Si depuis les attentats le SPVQ cherche à rassurer la population par une surveillance accrue, voire intrusive, il devra cependant former adéquatement ses agents et agentes qui ont causé des dérapages et ont fait des interventions inutiles. De plus, le Festival dénonce l’arrestation violente d’une personne lors de la manifestation familiale. Le manque de contrôle de certains agents et agentes se sera finalement soldé par une arrestation extrêmement violente et arbitraire, basée sur du profilage, dans une manifestation paisible et familiale à laquelle participaient de nombreux enfants en bas âge.

Non au racisme, à l'intolérance et à la haine !