Une quinzaine de militant-e-s ont bloqué le bureau de comté de François Blais ce matin pour sauver AccèsLogis, le programme de développement de logements sociaux

Québec, 10 mars 2016 – À une semaine du budget du ministre des Finances, Carlos Leitão, les groupes de Québec du FRAPRU, à savoir le Comité des citoyennes et des citoyens du quartier Saint-Sauveur, le Comité logement d’aide aux locataires et le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, ont organisé une ultime action en faveur de la poursuite et de l’augmentation du financement du programme AccèsLogis. Une quinzaine de leurs membres et allié--es ont bloqué ce matin l’accès au bureau de comté de François Blais, ministre de l’Emploi et de la solidarité sociale. Comme convenu, les militant-e-s ont quitté les lieux à la lecture de l’avis d’éviction. « C’est pour obtenir un déblocage du financement d’AccèsLogis dans le budget du 17 mars que nous avons décidé de bloquer le bureau de François Blais ce matin. À quelques jours de ce budget, nous n’avons toujours pas l’assurance que ce programme continuera d’être financé, alors qu’il est le seul qui permet de réaliser de nouveaux logements sociaux au Québec. Il fallait donc poser un dernier geste choc pour en assurer la survie », a expliqué Marie-Christine Gagnon, porte-parole des groupes pour cette action. Les organismes rappellent que le budget de mars 2015 a déjà réduit de moitié le nombre de logements sociaux financés annuellement avec AccèsLogis, le faisant passer de 3000 à 1500. Ils craignent que celui de la semaine prochaine aille encore plus loin en ce sens, soit en ne prévoyant aucun financement pour de nouveaux logements sociaux, soit en annonçant la création d’un nouveau programme qui risque fort de ne pas avoir les mêmes qualités qu’AccèsLogis. « Le programme actuel de logement social a largement fait ses preuves depuis sa création en 1997, notamment en démontrant qu’il était capable de répondre à une variété de besoins, que ce soit ceux des ménages à faible et modeste revenus, des personnes âgées en perte d’autonomie et des personnes vivant des difficultés particulières d’accès au logement, par exemple les personnes itinérantes. Est-ce que ce serait le cas d’un nouveau programme? On peut craindre que non », s’inquiète Marie-Christine Gagnon. Les craintes des organismes reposent sur les propos tenus au cours des dernières semaines par des membres du conseil des ministres et par des hauts dirigeants de la Société d’habitation du Québec. Les groupes de Québec du FRAPRU revendiquent pour leur part que le budget de mars prochain annonce le retour d’AccèsLogis et ce, pour une période de cinq ans. De plus, ils demandent un accroissement majeur des investissements dans ce programme de manière à financer la réalisation d’un nombre beaucoup plus important de logements et à faire en sorte que les subventions soient suffisantes pour permettre la réalisation de ces logements partout au Québec, y compris dans les endroits où les coûts sont plus élevés.

Blocage du bureau de François Blais pour exiger la survie d’AccèsLogis