Marie-Ève Duchesne et Cheryl-Ann Dagenais transmettent la mission à Raphaëlle Mongrain du bureau d'Annick Papillon, députée de Québec.

Québec, le 20 octobre 2014 – À un an de la date prévue des élections générales au Canada, les groupes membres du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) pressent les partis d’opposition de faire connaître sans plus tarder leurs engagements en matière de logement social. C’est dans ce but que les groupes membres du FRAPRU à Québec se sont rendus aujourd’hui aux bureaux d'Annick Papillon, Raymond Côté, et Denis Blanchet, trois député-e-s du NPD.

Selon Nicolas Lefebvre-Legault, porte-parole pour cette action : « Aujourd'hui, nous avons confié aux trois député-e-s une Mission : Possible, celle de s’engager à insister auprès du chef du Nouveau parti démocratique, Thomas Mulcair, pour qu’il présente le plus rapidement possible des engagements électoraux qui permettraient d’assurer l’avenir du logement social au Canada ». Il ajoute : « M. Mulcair a déjà commencé à dévoiler ses engagements sur d’autres enjeux. Pourquoi ne le ferait-il pas sur une question aussi importante que le droit au logement ? Pourquoi ne le mettrait-il pas au cœur de ses préoccupations, quand on sait que 773 700 ménages locataires canadiens, dont 228 000 au Québec, consacrent plus de la moitié de leur revenu au logement, alors que la limite généralement admise est de 30 % ».

Péril en la demeure

Les groupes membres du FRAPRU à Québec considèrent que le laisser-faire actuel du gouvernement conservateur de Stephen Harper met le logement social en péril. Ils qualifient de « peanuts » les investissements de 250 millions $ qu’Ottawa consacre annuellement à l’aide aux ménages mal-logés. « De cette somme, le Québec ne reçoit à chaque année que 58 millions $, ce qui ne représente même pas l’équivalent des subventions gouvernementales nécessaires à la construction de 700 logements sociaux », s’exclame Nicolas Lefebvre-Legault.

Il se dit par ailleurs scandalisé que le gouvernement Harper continue de faire la sourde oreille aux demandes de plus en plus pressantes d’organisations et de municipalités qui réclament la prolongation des subventions qu’Ottawa verse depuis des décennies aux logements sociaux existants. « Il y a une urgence d’agir ! », précise le porte-parole. « Dès 2015, 25 000 logements sociaux ne recevront plus un sou du gouvernement fédéral à l’échelle du Canada, ce qui aura notamment pour effet d’entraîner des hausses majeures de loyer pour les locataires à faible revenu qui y demeurent ». Il ajoute, qu’à terme, 585 000 logements sociaux seront touchés au Canada, dont 125 500 au Québec : « L’accessibilité financière de tous ces logements est menacée non seulement pour leurs locataires actuels, mais aussi pour tous les ménages qui pourraient y entrer à l’avenir ».».

D’autres actions

Les groupes membres du FRAPRU organisent d’autres actions aujourd’hui à travers le Québec, dont une manifestation à Montréal devant le bureau de circonscription de Justin Trudeau, chef du Parti libéral du Canada.

Les groupes membres du FRAPRU à Québec sont le Comité logement d'aide au locataires du secteur ouest, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste et le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur.

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Une vidéo de l'action :

 

 

 

À un an des élections, les groupes membres du FRAPRU à Québec confient une mission à trois député-e-s du NPD