Le faubourg veut cultiver son jardin

Communiqué de presse, pour diffusion immédiate D'autres photos de l'action sont disponibles sur notre page facebook.

Québec, 1er novembre 2013 -- Des membres du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste sont intervenus ce matin sur la côte d’Abraham pour soulever l’enjeu de l’ancien Patro Saint-Vincent-de-Paul dans le cadre de la présente campagne électorale. Un début d’aménagement paysager a été installé pour symboliser la volonté des résident-e-s de voir disparaître ce stationnement à ciel ouvert illégal.

« Ça fait maintenant 15 ans que Jacques Robitaille est propriétaire de ce terrain, 5 ans qu’il y a un trou là où autrefois se trouvait l’un des plus importants centre communautaire du centre-ville rappelle Mathieu Houle-Courcelles, du Comité populaire. Ce matin on veut souligner qu’il n’y a toujours rien de construit sur cette verrue urbaine et que le quartier n’a besoin ni d’un nouvel hôtel, ni d’un stationnement à ciel ouvert ». Après 15 ans de tergiversation et de spéculation immobilière, il serait temps que Jacques Robitaille cède la main à d’autres croit l’organisateur communautaire. D’après le Comité populaire, la Ville de Québec devrait reprendre le contrôle du site pour développer un nouveau plan d’aménagement à échelle humaine. Rappelons que l’organisme avait lui-même soumis un plan alternatif en 2009 qui incluait une place publique et un nombre important de logements coopératifs.

Des priorités

Un forum citoyen, organisé le 16 octobre dernier par le Comité populaire, a permis à l’organisme de dégager des pistes d’action pour améliorer la qualité de vie dans le faubourg. Si on en croit les priorités identifiées par les participantes et les participants, le prochain projet mobilisateur dans le quartier pourrait bien être un jardin collectif au pied d’une coopérative d’habitation sur le terrain de l’ancien Patro Saint-Vincent-de-Paul!

« Si le logement demeure une préoccupation centrale, la question de l’offre alimentaire ressort fortement dans les priorités du forum » dit Mathieu Houle-Courcelles. Au fil du débat est émergé un projet, ambitieux mais parfaitement réalisable, celui de créer un jardin communautaire ou collectif dans le quartier. Cette idée sera d’ailleurs soumise à la prochaine assemblée générale du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste.

Le faubourg Saint-Jean a beau être reconnu pour ses coopératives d’habitation, force est de constater qu’elles ne suffisent pas à la tâche. Il y a encore des besoins criants en matière de logement social dans le quartier. Par contre, les terrains se font de plus en plus rares (et chers!). À ce sujet, le Comité populaire adhère pleinement aux revendications du FRAPRU qui demande l’inclusion obligatoire de 30% de logements sociaux dans les grands développement et que les terrains de propriété publique soient réservé à des fins sociales.

« Construire du logement social au centre-ville n’a jamais été une sinécure, rappelle Véronique Laflamme, organisatrice du FRAPRU à Québec, et c’est pourquoi ça prend des outils comme la réserve foncière pour y arriver ». Malheureusement, jusqu’à maintenant les partis en lice n’ont pas fait des questions de logement une priorité. Équipe Labeaume s’est entre autre illustré dans cette campagne en ne prenant aucun engagement précis à ce sujet, tandis que les engagements de Démocratie Québec en matière de logement ne répondent pas aux principales préoccupations du FRAPRU et de ses groupes membres.

Action théâtrale sur le site de l’ex-Patro Saint-Vincent-de-Paul