Communiqué de presse pour diffusion immédiate 10 ans de crise du logement à Québec : la Ville doit réévaluer sa politique d’habitation Québec, le 13 décembre - La Coalition pour le droit au logement de Québec réagit avec inquiétude à la sortie des dernières statistiques sur le logement locatif, rendues publiques aujourd’hui par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). « Malgré une légère augmentation du taux d’inoccupation, la ville de Québec demeure sous le seuil d’équilibre du marché locatif depuis plus de 10 ans » fait remarquer Mathieu Houle-Courcelles, du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste. « Nous interpellons la Ville pour lui rappeler les engagements pris dans sa politique d’habitation adoptée en 2005 ». D’après les membres de la Coalition, il est grand temps d’actualiser cette politique pour mieux cibler les actions à entreprendre.

Parmi les mesures nécessaires, la Coalition demande à la Ville de mettre en place un règlement obligeant les promoteurs immobiliers à inclure un nombre significatif de logements sociaux dans les nouveaux développements pour répondre aux besoins du milieu. « Dans les futurs écoquartiers, nous estimons que ce pourcentage devrait être de 30% afin de combattre les effets de la pénurie de logements locatifs et le besoin criant de logements à prix modique » indique Mathieu Houle-Courcelles. « Pour financer de telles mesures, la ville de Québec doit faire pression sur les gouvernements provincial et fédéral afin de bonifier les programmes existants, de concert avec les groupes qui défendent les droits des mal-logé-e-s ». La Coalition profite de l'occasion pour dénoncer les allègements réglementaires adoptés récemment par la ville de Québec concernant la conversion des logements locatifs en copropriété divise. Selon Jonathan Carmichael du BAIL, « dans un contexte de pénurie de logements, il est totalement irresponsable de la part de la Ville de faciliter les transformations en condominium. Ce sont les locataires, surtout celles et ceux à faible revenu, qui en feront les frais ». La Coalition tire également la sonnette d’alarme sur l’augmentation constante du coût des loyers à Québec. Le prix moyen d’un 4 et demi est ainsi passé de 692$ à 718$ par mois (+ 3,8%) entre 2010 et 2011. « Ces hausses répétées ont des effets désastreux sur les ménages locataires » souligne M. Carmichael. La Coalition estime que la Ville doit exiger que le gouvernement du Québec instaure un véritable contrôle des loyers afin d’enrayer les augmentations abusives. « La municipalité a le devoir de soutenir les 110 000 ménages locataires habitant sur son territoire » rappelle-t-il. Fondée en 2002, la Coalition pour le droit au logement regroupe le Bureau d’animation et information logement du Québec métropolitain, le Comité des citoyennes et des citoyens du quartier Saint-Sauveur, le Comité logement d’aide aux locataires et le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste.

10 ans de crise du logement à Québec : la Ville doit réévaluer sa politique d’habitation