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Par Nicolas Lefebvre Legault La fin des ententes avec le fédéral met en péril de nombreux projets de logements sociaux réalisés au cours des 30 dernières années, notamment dans les coopératives du quartier. La mobilisation s’organise, mais il est minuit moins une. Un danger commence à se manifester sur le front du droit au logement, soit la fin totale du financement à long terme accordé par le fédéral pour des logements sociaux réalisés avant 1994. Au Québec, ce sont plus de 85 % des logements sociaux qui sont concernés, soit la grande majorité des logements coopératifs et sans but lucratif et la totalité des HLM. Ottawa n’avait accepté d’accorder un tel financement que pour une période limitée correspondant à la durée des hypothèques, soit 25, 35 ou 50 ans, selon les cas. Les ententes signées à cet effet ont déjà commencé à se terminer. Nous avons calculé que, d’ici 2015, dans la région de Québec, 38 coopératives seront concernées par les fins de convention. On parle de 835 logements coopératifs menacés à court terme (sans compter les logements dans les OSBL et les HLM). C’est énorme! Le retrait des fonds fédéraux aura des impacts considérables. Les locataires à faible revenu des coopératives et des logements sans but lucratif relevant directement de la SCHL perdront l’aide financière qui leur permet de payer un loyer adapté à leur revenu. Ceci se soldera par des hausses marquées de loyers, et peut-être le départ des locataires, qui seront remplacés par d’autres ayant davantage les moyens de payer les loyers demandés. Dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, qui compte plus de 500 logements financés par la SCHL, cela aura un impact radical sur le processus d’embourgeoisement. Dans le cas des HLM et des autres logements sociaux financés par Ottawa, mais administrés par le gouvernement québécois, ce dernier pourrait se retrouver avec un sérieux manque à gagner, surtout s’il n’a pas réussi, entre temps, à remettre l’ensemble de son parc de logements en bon état (étant donné leur âge, plusieurs édifices ont besoin de rénovations). Selon l’ampleur de ce manque, il sera appelé à faire des choix qui auront des conséquences sur les locataires des HLM. Acceptera-t-il d‘offrir des dédommagements pour la perte des fonds fédéraux? Mettra-t-il plutôt fin à certaines formes de subventions? Augmentera-t-il le loyer des locataires? Sera-t-il tenté de privatiser une partie de son parc de logements sociaux ou de laisser les municipalités le faire? C’est pour préserver les logements sociaux existants, non seulement pour les locataires qui y résident présentement, mais aussi pour tous les ménages qui aspirent à y avoir accès, que le FRAPRU et ses groupes membres veulent accroître le rapport de forces face au gouvernement conservateur de Stephen Harper. Le mouvement réclame que le gouvernement augmente immédiatement les budgets qu’il consacre à la rénovation, l’amélioration et la modernisation de tous ces logements. Il lui demande également de s’engager, sans plus tarder, à maintenir ses subventions aux logements sociaux, même après la fin des ententes de financement à long terme signées au moment de leur réalisation. Vous vivez dans un logement social financé par le fédéral? Le mouvement pour le droit au logement organise une assemblée d’information et de mobilisation le 2 novembre au Centre Lucien-Borne. Tous les locataires concernés sont les bienvenus. Informez-vous auprès du Comité populaire au 418-522-0454. == Extrait du numéro d'automne 2011 du journal l'Infobourg.