NLL) -- Plus de 300 locataires en colère ont procédé, le 10 mars dernier, à l'éviction symbolique des bureaux de Québec de la Régie du logement. La manifestation, organisée par le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), voulait dénoncer les augmentations constantes de loyer observées dans toute la province. L’éviction des bureaux situés à Place Québec s’est bien déroulée, dans le calme et la bonne humeur. Pendant qu'un militant lisait un avis d'éviction au préposé de la Régie, d'autres sortaient des patères, des chaises et une plante verte. Les fonctionnaires, peu habitués à être vus comme l'ennemi, étaient sous le choc! Sans doute que dans leur grande « objectivité » et leur proverbiale « impartialité », ils ne peuvent concevoir le drame des expulsions subies, à cause d’eux, par près de 40 000 locataires par année, ni les délais qui passent du simple au triple selon que l'on soit locataire ou propriétaire. Peut-être la Régie a-t-elle fini par croire les mensonges des propriétaires et se pense-t-elle « du bord des locataires »? « Le contrôle des loyer de la Régie est une vraie passoire, explique Mathieu Houle Courcelles, du Bureau d'animation information logement (BAIL). Tant et aussi longtemps que les locataires ne refusent pas leur hausse, les propriétaires ont le champ libre! » Le fait est que l'actuel contrôle des loyers est volontaire et repose sur la détermination des locataires à défendre leurs droits. Mais encore faut-il qu'ils les connaissent!. Ce contrôle volontaire fait que si la Régie propose une hausse de loyer de l'ordre de 1,5 %, dans la réalité, l’augmentation sera plutôt de l'ordre de 5 %. Le RCLALQ revendique donc un vrai contrôle des loyers, automatique et universel, afin d’éviter que les propriétaires ne profitent des déménagements pour procéder à des augmentations radicales, comme c'est le cas actuellement. RCLALQ : http://www.rclalq.qc.ca == Extrait du numéro d'avril 2003 du journal l'Infobourg.

Des locataires évincent la Régie du logement