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Le 6 décembre dernier, les groupes de la nouvelle coalition se sont solidarisé avec le mouvement étudiant. Photo : VWL
Par Nathalie Côté, RÉPAC 03-12
Une Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics voit le jour dans la région de Québec et Chaudière-Appalaches, multipliant les critiques du dernier budget du gouvernement libéral.
À la suite de l’invitation du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12), lancée en septembre dernier, la Coalition de Québec-Chaudière-Appalaches s’est formée autour de groupes communautaires, de groupes de femmes, d’associations étudiantes et de syndicats, pour dénoncer les compressions annoncées dans le budget Bachand. Plus d’une trentaine d’organismes de la région ont déjà signé la déclaration de principes de la Coalition. Elle dénonce les compressions dans les services publics, l’instauration de tarifs en santé et l’augmentation des frais de scolarité et revendique une répartition plus juste de la richesse en s’élevant contre la « marchandisation du bien commun ».
Le travail de la Coalition de Québec-Chaudières-Appalaches se fera dans le même esprit que celui commencé depuis un an par la Coalition nationale contre la tarification et la privatisation des services publics. Venue de partout au Québec, cette mobilisation a déjà porté fruits. D’ailleurs, en septembre dernier, le gouvernement revenait sur sa décision en retirant le ticket modérateur annoncé dans son budget. Comme le dit si bien Marie-Ève Rancourt, une des porte-parole de la Coalition nationale : « L’abandon du ticket modérateur en santé est la preuve même que nous pouvons faire reculer le gouvernement Charest. C’est une invitation à redoubler d’efforts et de mobilisation pour obtenir des gains encore plus substantiels ». Pour continuer la lutte contre les choix économiques qui vont appauvrir la classe moyenne et les plus démunis, la Coalition de Québec-Chaudière-Appalaches compte participer aux grandes manifestations qui s’annoncent dans les prochains mois. Elle travaillera aussi à la diffusion d’informations alternatives, à celles relayées par les médias de masse qui présentent le plus souvent les décisions du gouvernement comme une fatalité.
Les membres de la Coalition veulent démontrer qu’il y a des alternatives aux tarifs et aux privatisations pour renflouer les coffres de l’État, comme instaurer une fiscalité plus progressive, établir un équilibre entre la contribution des particuliers et des entreprises, augmenter les redevances sur l’exploration des ressources naturelles. Dans les prochains mois, des ateliers d’éducation populaire auront lieu dans différents quartiers de la Vieille Capitale et dans la région de Chaudières-Appalaches afin de débattre des solutions à apporter aux problèmes actuels. À l’instar de la Coalition de Québec-Chaudière-Appalaches, partout au Québec les mouvements progressistes se mobilisent et viennent, chacun à sa façon, à la défense de nos services publics. Ils demandent que l’État joue son rôle en servant les intérêts de la population et non ceux de la seule élite économique.
DÉCLARATION DE PRINCIPES
Coalition de Québec et Chaudière-Appalaches opposée à la tarification et à la privatisation des services publics
Nous sommes des citoyens et des citoyennes regroupés en syndicats, en organisations communautaires, en associations étudiantes, en groupes de femmes et en groupes populaires de défense de droits, solidaires et déterminés à ne pas laisser se démanteler nos services publics et nos programmes sociaux, comme le propose le gouvernement Charest.
Depuis les années 90, les gouvernements se succèdent à Québec comme à Ottawa et appliquent les mêmes recettes néolibérales : compressions dans les services publics et les programmes sociaux, partenariats public-privé (PPP), déréglementation et déresponsabilisation de l’État. La gestion publique se soumet ainsi aux exigences d’intérêts particuliers, privatisant les profits et socialisant les déficits.
Notre Coalition s’opposera aux privatisations et aux tarifications, notamment dans les domaines de la santé, des services sociaux et de l’éducation. Nous proposons un financement adéquat des services publics et des programmes sociaux dans la perspective d’une lutte contre la marchandisation du bien commun. Le financement des services publics doit se faire notamment par une fiscalité équitable et plus progressive.
En défendant une société fondée sur des valeurs de justice, d’égalité et de respect, nous ferons contrepoids à la droite populiste qui dispose d’outils et de moyens importants, lui permettant d’être très active et présente dans notre région. Nous appelons ainsi à une revalorisation du bien commun et de la communauté, en opposition à l’individualisme.
En continuité avec l’importante mobilisation qui s’organise depuis un an en opposition à la privatisation et à la tarification des services publics, nous voulons rassembler les forces progressistes des régions de Québec et Chaudière-Appalaches et exiger que la richesse soit répartie équitablement dans une perspective de lutte à la pauvreté, afin d’assurer une société inclusive pour tous et pour toutes. Nous souhaitons que la création de la richesse se fasse dans le respect de l’environnement et serve à l’ensemble de la population et non à la seule élite économique.
Québec, automne 2010
(Cette déclaration a été entérinée à l’unanimité par l’assemblée générale du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste le 9 novembre 2010.)