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Par Nicolas Lefebvre Legault L’automne dernier, des groupes et des parents du quartier se sont mobilisés pour le rétablissement des heures de brigadier scolaire sur la rue d’Aiguillon entre 16 h et 17 h 30. Nous en avions d’ailleurs parlé dans la dernière édition de l’Infobourg. À la fin du mois de janvier, le quartier a eu gain de cause et le conseil d’arrondissement a fait marche arrière. Gros plan sur une victoire qui n’a pas fait la manchette.
Acte 1 - Rationalisation aveugle Sur recommandation de la Division des transports, les élus de l’arrondissement de La Cité décident en juin 2009 de ne plus offrir les services d’un brigadier scolaire aux abords de l’école primaire Saint-Jean-Baptiste entre 16 h et 17 h 30 (soit sur les heures du service de garde). Officiellement, il s’agit d’une rationalisation pour assurer une plus grande équité avec les autres écoles de l’arrondissement qui, elles, n’ont pas droit à ce service. En effet, ailleurs les brigadiers scolaires ne sont présents qu’une demi-heure, à la fin des classes. Cette situation irrite et inquiète des parents de l’école primaire Saint-Jean-Baptiste. Dès 2003, ils faisaient reconnaître par les autorités que la grande circulation automobile autour de l’établissement scolaire rend les passages piétonniers sur les rues Saint-Jean et d’Aiguillon peu sécuritaires. C’est une analyse de la Ville elle-même qui a mené à la prolongation des heures de brigadiers scolaires afin de protéger adéquatement les quelque 200 enfants inscrits au service de garde. Acte 2 - Un père se mobilise À la rentrée, un père décide de prendre les choses en main. M. Alain Desrosiers s’installe au coin rue d’Aiguillon, devant la cour d’école, et compte le nombre de véhicules passant entre 16 h et 17 h. Selon ses observations, des quelque 400 voitures recensées, à peine la moitié respectent la signalisation routière et effectuent un arrêt complet devant l’école. Près de 10 % des automobilistes passent tout droit, sans même ralentir. Fort de ces constatations, il prend son bâton de pèlerin afin de convaincre les élus de revenir sur leur décision. Malheureusement, on écoute peu un homme seul, même quand il a le bon sens de son côté. Acte 3 - Les forces vives du quartier s’en mêlent En octobre, M. Desrosiers rencontre des membres du comité Action d’Aiguillon et du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste. Rapidement, une pétition est lancée auprès des parents de l’école et des résidants et résidantes de la rue. Le 23 novembre, la pétition, qui compte 305 noms, est déposée au conseil d’arrondissement avec l’appui des groupes déjà mentionnés et du conseil de quartier Saint-Jean-Baptiste. Mme Chantal Gilbert, la nouvelle conseillère municipale du district, est ébranlée et rapidement convaincue de la nécessité d’agir. Finalement, après quelques tergiversations et la formation d’un comité inter-services municipal pour étudier la question, le conseil d’arrondissement lâche prise et adopte, le 25 janvier, une résolution rétablissant temporairement le service de brigadier scolaire (jusqu’aux travaux de réfection de la rue prévus de 2010 à 2011). Il s’agit bien d’une victoire… et d’une preuve supplémentaire du pouvoir de la mobilisation collective pour défendre nos droits. == Extrait du numéro de mars 2010 du journal l'Infobourg