La Régie du logement a publié hier, le 21 janvier, ses «indices» concernant les hausses de loyer. L'équipe du Comité populaire se joint au FRAPRU pour recommander fortement aux locataires de refuser toute hausse de loyer qui leur paraîtrait abusive.

« De 2000 à 2009, le loyer moyen des logements de deux chambres à coucher a augmenté de plus de 29 % à l’échelle du Québec, en raison de la pénurie de logements locatifs. Le citron a déjà été pressé ! Les locataires n’ont vraiment pas les moyens de payer davantage » estime le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant.

Précisons que, lors du recensement de 2006, 17 340 ménages locataires consacraient déjà plus de la moitié de leur revenu au loyer à Québec. Selon le FRAPRU, la situation de nombreux locataires s’est détériorée depuis, compte tenu de la crise économique. L’aggravation marquée du problème du non-paiement de loyer, en hausse de 5% au cours des deux dernières années, l'illustre bien.

La responsabilité des locataires

Faute d’un contrôle obligatoire des loyers, il revient malheureusement encore aux locataires de refuser les hausses abusives et de forcer les propriétaires soit à négocier des augmentations plus acceptables, soit à aller justifier leurs demandes devant la Régie du logement. Il faut rappeler que les locataires ont le droit de refuser la hausse demandée par leurs propriétaires, tout en indiquant leur volonté de demeurer dans leur logement actuel.

Pour plus d'information sur la marche à suivre, contactez le Comité populaire au 418-522-0454 ou par courriel à compop [arobas] qc.aira.com

Notons que des ateliers d'information sur les hausses de loyer auront lieu dans nos locaux, au 780 rue Sainte-Claire, les 4 et 9 février, à 10h et 19h. C'est gratuit.

Des revendications

En plus de réclamer un renforcement du contrôle des loyers, le FRAPRU et le Comité populaire demandent au gouvernement québécois de poursuivre et d’intensifier le financement de logements sociaux. François Saillant explique que « la construction massive de logements sociaux permettrait de desserrer le marché, ce qui ferait perdre aux propriétaires l’avantage marquée que la pénurie leur accorde depuis maintenant près de dix ans ». Il ajoute que « le nombre de logements où le loyer respecte réellement la capacité de payer des locataires s’en trouverait augmenté d’autant ».

Les fameux indices

Pour 2010, la Régie suggère les augmentations suivantes, ces taux étant supérieurs dans les cas de hausses de taxe ou de rénovations majeures.

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    Logements chauffés par les locataires
0,8%
    logements chauffés par les propriétaires
    À l'électricité
1%
    Au gaz
-0,5%
    Au mazout
-7,9%

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« Le citron a déjà été pressé, les locataires n’ont pas les moyens de payer davantage »