La Régie du logement a publié le 26 janvier ses estimations moyennes d’augmentation de loyer pour l'année 2009. Bien qu'il soit important de garder à l'esprit que chaque cas est particulier, ces «indices» permettent aux locataires de se faire une bonne idée de ce qui est acceptable ou non comme augmentation de loyer.

Voici l'information pertinente et les commentaires du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste. Ensuite, c'est à vous de jouer!

Pour 2009, la Régie suggère les augmentations suivantes, ces taux étant supérieurs dans les cas de hausses de taxe ou de rénovations majeures.

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    Logements chauffés par les locataires
0,6%
    logements chauffés par les propriétaires
    À l'électricité
0,8%
    Au gaz
1,8%
    Au mazout
5,1%

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Soyez vigilantEs
Le Comité populaire invite les locataires à demeurer vigilants. Concrètement, si votre propriétaire vous demande une hausse de loyer supérieure à ces indices, vous devriez creuser la question un peu plus. À ce sujet, la Régie offre sur son site une grille de calcul relativement précise. Certains facteurs --hausse de taxe, réparation majeure-- peuvent justifier une hausse de loyer plus importante mais ça vaut la peine de vérifier! En cas de doute, les locataires de la Haute-ville peuvent communiquer avec le Comité populaire (418-522-0454) tandis que les autres peuvent appeler au BAIL (418-523-6177). Dans tous les cas, n'oubliez pas que vous avez le droit de refuser une hausse de loyer et de rester dans votre logement.

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Quel contrôle des loyers?

Notre organisme national, le FRAPRU, considère que les loyers ont davantage augmenté au Québec depuis l’an 2000 que ce que recommandait la Régie du logement. «Les associations de propriétaires crient au meurtre à chaque fois que la Régie publie ses taux d’ajustement, mais, dans la vraie vie, ce sont les propriétaires qui ont le gros bout du bâton depuis dix ans, en raison de la pénurie de logements locatifs», déclare le coordonnateur du regroupement, François Saillant.

On évalue que, de 2000 à 2008, la Régie du logement a recommandé des augmentations de loyer totalisant 11,0 %. Or, selon les données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le loyer moyen des logements de deux chambres à coucher ont, durant la même période, subi une augmentation réelle de 26,1 % à Québec pour atteindre 653 $ en octobre dernier.

Le Comité populaire rappelle que, selon les données du recensement de 2006 compilé dans le Dossier noir du logement et de la pauvreté au Québec du FRAPRU, 37 905 ménages locataires de Québec consacrent plus que la norme de 30 % de leur revenu au loyer, dont 17 340 qui paient plus de 50 % et 7 030 plus de 80 %.

L’organisme invite le gouvernement québécois à accroître ses efforts en matière de logement, d’autant plus que la rareté de logements locatifs qui avait commencé à s’estomper au milieu des années 2000 a repris de plus belle à l’automne 2008. Le taux de logements inoccupés est en effet passé de 1,2 % à 0,6 % dans la région de Québec, soit cinq fois moins que le taux d’équilibre fixé à 3 %. Le Comité populaire craint qu’une telle chute ne se solde par une nouvelle vague de hausses de loyer.

Hausse de loyer: la Régie publie ses «indices»