Opinion
Par Caroline Mongeau
Résidante de la rue D'Aiguillon

Monsieur le Maire,

Par erreur, mauvais jugement ou autre, les erreurs sont humaines, une autoroute, soit l’autoroute Dufferin-Montmorency entre directement dans le centre-ville de Québec. J’ose dire par erreur car dans la majorité des grandes villes que j’ai visitées, les autoroutes contournent les villes en périphérie, (ex : Montréal,Paris…) ce qui empêche les automobilistes de prendre nos rues ou ruelles (à Québec nos rues sont parfois si étroites) pour des bretelles d’autoroutes!

J’en prends pour preuve la rue D’Aiguillon qui se voit surtout à partir du printemps et ce jusqu’en novembre littéralement prise d’assaut par les automobilistes. Les enfants qui traversent cette rue pour se rendre à l’école, avec l’aide du brigadier scolaire, se font régulièrement klaxonner par des automobilistes trop pressés! Et nous, résidents, n’existons plus. Les automobilistes sont rois et maîtres car ils sont sur une autoroute. La vitesse de ces voitures lorsqu’elles tournent sur D’Aiguillon venant directement d’Honoré-Mercier frise la vitesse tolérée sur une autoroute, hors nous sommes une petite rue de quartier qui n’a pas la configuration voulue pour accueillir tout ce flot de véhicules, à ces vitesses folles! Il y a 5 ans, Monsieur, j’avais demandé à la ville un Arrêt (Stop) au coin de D’Aiguillon et St-Augustin afin de rendre service aux nombreuses personnes âgées habitant dans un logement social situé sur ce coin de rue, personnes se déplaçant souvent difficilement à l’aide d’une cane, d’une marchette ou en chaise roulante. Et je mets au défi toute personne de traverser ce coin de rue aux heures de pointe : c’est presqu’à vos risques et périls!
Et 5 ans plus tard ma demande est restée veine….

Je crois, Monsieur, sans avoir fait d’études en ingénierie ou être architecte, qu’il serait possible et souhaitable pour tous que toutes ces voitures empruntent les grands axes de Québec conçus comme tels soit : René-Lévesque (qui d’ailleurs est sous utilisé car les automobilistes tournent avant sur D’Aiguillon), Grande-Allée et la rue St-Jean. Je crois, pour avoir travaillé sur ce dossier depuis des années, que des mesures incitatives pour faire en sorte que le traffic de transit emprunte les grands axes ne coûteraient pas une fortune. Je crois qu’il n’est pas question non plus de nuire à toute personne qui désire entrer dans le quartier, soit pour y faire des achats ou s’y promener. C’est pourquoi je vous propose un scénario d’intervention sur la finalité de la rue D’Aiguillon qui empêcherait les automobilistes de rejoindre la rue St-Jean par la rue D’Aiguillon. Cela ferait de notre rue non plus une autoroute ou une rue de transit mais une rue de quartier comme toutes les autres, sans nuire au commerçants, aux badaux, et ce sans coût supplémentaire pour la ville : obliger les automobilistes (sauf le transport en commun, les taxis et les véhicules d’urgences ) à tourner à droite juste avant de rejoindre St-Jean et inverser le sens de deux petits bouts de rues du quartier, pour éliminer complètement le traffic de transit et ainsi redonner à cette rue, et par ricochet à d’autres rues, leur titre de rues de quartier.

Merci d’avance de prendre au sérieux ma requête.

Lettre au maire sur la circulation de transit