Semaine nationale d’action du FRAPRU
un objectif : 2 fois plus de logements sociaux
une nécessité : PROGRESSER !

Le 14 novembre, les groupes de Québec du FRAPRU –Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, Comité des citoyen-ne-s du quartier Saint-Sauveur, Comité logement d’aide aux locataires—et organisent une
caravane pour revendiquer la construction de plus de logements sociaux à bas loyer au Québec.

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Quoi : Caravane pour la socialisation
Quand : 14 novembre - 9h (fin vers 12h)
Où : Rendez-vous à 9h au 301 Carillon dans Saint-Sauveur
(il y aura des pré-rendez-vous à Sainte-Foy et dans Saint-Jean-Baptiste)

Information : 522-0454, 529-6158 ou 651-0979


Pouvons-nous contenter de 2000 logements sociaux en deux ans?

2000 unités en deux ans : ce sont les seuls logements sociaux qui sont réalisables à l’échelle de tout le Québec, suite au budget présenté en mai dernier par la ministre québécoise des Finances, Monique Jérôme-Forget (on parle de seulement 300 unités à Québec).

Pouvons-nous nous contenter de si peu, alors que les besoins en logement sont si dramatiques et urgents? Le FRAPRU estime au contraire que le Québec doit se donner un objectif beaucoup plus ambitieux. Cet objectif, c’est celui de doubler dans un délai raisonnable le nombre de logements sociaux, sous la forme de HLM, de coopératives d’habitation et de logements appartenant à des organismes sans but lucratif (OSBL). Ce nombre se situe présentement autour de 123 000. Il s’agit d’environ 1 logement locatif sur 10.

Utopique de penser doubler un tel nombre ? Souvenons-nous qu’en 1971, le nombre de logements sociaux n’était que de 4000, soit 1 logement locatif sur 200. Le Québec a donc déjà fait des pas de géants en matière de logement social dans les années 1970 et 1980, avant que cette progression ne soit très sérieusement ralentie. Rappelons-nous également qu’en Europe, le logement social compte présentement pour 4 logements locatifs sur 10.

Ce n’est donc pas impossible, à condition que les gouvernements en aient la volonté politique et qu’ils y consacrent les ressources nécessaires. Le défi pour le moment, c’est de recommencer à progresser et le faire de façon importante. Ce n’est pas à coup de 1000 unités par année que le logement social va occuper une plus grande part du logement locatif.


Des moyens:

Plusieurs moyens peuvent être utilisés pour augmenter de manière appréciable le nombre de logements sociaux ou, en d’autres mots, pour socialiser une plus grande part de logements locatifs.

Acquérir :
Le premier moyen, c’est d’acquérir des logements locatifs privés pour les transformer en logements sociaux. Ce moyen permet à la fois d’augmenter le nombre de logements sociaux et de diminuer la part présentement occupée par le marché privé. De telles acquisitions sont possibles dans le cadre du programme actuel de logement social AccèsLogis. Toutefois, cette possibilité est limitée en raison du nombre de logements disponibles dans ce programme et de l’obligation d’accompagner immédiatement l’achat de rénovations majeures. C’est pourquoi le FRAPRU revendique l’augmentation du financement d’AccèsLogis, mais aussi la mise sur pied d’un nouveau programme permettant l’achat simple d’immeubles à logements ou de maisons de chambres.

Construction :
Le second moyen, mieux connu celui-là, est la construction de nouveaux logements sociaux. C’est le moyen qui a été privilégié au cours des dernières années dans plusieurs grandes villes du Québec, compte tenu de la rareté de logements locatifs. Pour aller plus loin, il faut davantage de financement gouvernemental, mais aussi s’assurer de la disponibilité de terrains. Dans ce dernier cas, il s’agit d’une responsabilité municipale. Les villes ont les moyens et la capacité de constituer des réserves de terrains. Il peut aussi s’agir de bâtiments non-résidentiels désaffectés (écoles, usines, hôpitaux, etc.) qui pourraient être recyclés, ce qui est une autre façon de créer de nouveaux logements sociaux.

Expropriation :
Le dernier moyen est l’expropriation de logements privés existants. Ce moyen a été largement utilisé par le passé pour la réalisation d’autoroutes, d’édifices gouvernementaux ou de grands projets comme l’ex-aéroport de Mirabel. Pourquoi ne pas l’utiliser dans des buts sociaux? Ce devrait être le cas pour les bâtiments abandonnés et barricadés depuis un an et plus. Le Parti libéral du Québec lui-même avait pris un engagement en ce sens, lors des élections de 2003... Ce devrait aussi être le cas d’immeubles appartenant à des propriétaires délinquants, refusant de se conformer aux normes municipales de salubrité et de sécurité. C’est la responsabilité du gouvernement québécois de s’assurer que toutes les villes disposent d’un tel pouvoir d’expropriation à des fins sociales et c’est ensuite la responsabilité des villes de s’en servir!


Caravane pour la socialisation
14 novembre - 9h (fin vers 12h)
Rendez-vous à 9h au 301 Carillon dans Saint-Sauveur
Information : 529-6158

N.B. : Le FRAPRU a produit un bulletin spéciale de 4 pages reproduisant cette information. À télécharger

Action! Caravane pour la socialisation