Le 19 septembre 2006

Communiqué de presse
Pour publication immédiate

Le FRAPRU accuse le gouvernement de ne pas faire de publicité sur un programme d'aide aux locataires

Le Front d'action populaire en réaménagement urbain déplore l'absence à peu près totale de publicité faite par le gouvernement québécois sur un programme d'aide financière aux locataires, aux chambreurs et chambreuses, ainsi qu'aux propriétaires occupants à faible revenu. Ce programme baptisé Allocation-logement doit normalement permettre aux ménages comportant au moins un enfant à charge ou une personne de plus de 55 ans, de recevoir un montant pouvant atteindre 80 $ par mois pour les aider à assumer leurs coûts de logement.

Selon le FRAPRU, cette absence de publicité est la principale raison de la chute du nombre de ménages recevant une allocation-logement qui est passé de 155 414 au début du programme en 1998 à 132 828 en 2005. Même s'il estime que l'allocation-logement est loin d'être une formule complète et suffisante d'aide au logement comme l'est le logement social, l'organisme considère inacceptable que le gouvernement économise ainsi sur le dos des ménages à plus faible revenu. Il souligne que la diminution du nombre de ménages recevant l'allocation-logement a fait tomber le budget annuel du programme de près de 15 millions $. Le FRAPRU y voit une «coupure déguisée » de la part du gouvernement.

Il recommande donc aux ménages concernés de s'adresser au Ministère du Revenu du Québec pour s'enquérir de leur admissibilité au programme. À Montréal, le numéro est le 514-864-7020. Ailleurs au Québec, on peut téléphoner au 1 888 511-2558.

Le FRAPRU précise que les familles peuvent être admissibles si elles ont au moins un enfant à charge et qu'elles ont un revenu annuel inférieur à un montant qui varie, selon la grosseur de la famille, entre 19 320 $ et 22 000 $. Quant aux personnes seules, elles doivent être âgées de 55 ans et plus et avoir des revenus inférieurs à 16 480 $ par année. Les couples sans enfant sont pour leur part admissibles si un des conjoints est âgé de 55 ans et plus et que les revenus du ménage sont inférieurs à 19 320 $ par année.

Cependant, certains ménages n'ont pas droit à l'aide, s'ils ne paient pas le loyer minimum fixé par le gouvernement, s'ils demeurent en HLM, en centre d'accueil ou en centre hospitalier ou encore s'ils reçoivent déjà une aide financière pour demeurer dans un logement coopératif, sans but lucratif ou privé.

Le FRAPRU réclame donc que le gouvernement fasse davantage de publicité autour de l'allocation-logement ou mieux encore qu'il accorde automatiquement cette aide aux ménages qui y ont droit sur la base de leurs rapports d'impôt. Il estime par ailleurs qu'il est temps que le gouvernement revoie les paramètres du programme qui n'ont pas été indexés depuis dix ans, malgré la hausse du coût de la vie et en particulier de celui des loyers. À son avis, le gouvernement devrait augmenter les seuils de revenus admissibles et les montants d'aide accordés. Enfin, le FRAPRU juge discriminatoire l'exclusion des couples sans enfants et des personnes seules de moins de 55 ans qui comptent pourtant parmi les ménages rencontrant les plus grandes difficultés à se loger.

Le FRAPRU accuse le gouvernement de ne pas faire de publicité sur un programme d'aide aux locataires