Québec, le 12 septembre 2006- La Coalition régionale pour le droit au logement tient à informer les ménages à faible revenu de la possibilité de recevoir une aide financière de la part du gouvernement québécois pour les aider à payer leurs coûts de logement. Un programme gouvernemental baptisé Allocation-logement permet en effet aux familles avec enfants, ainsi qu’aux personnes seules et aux couples de plus de 55 ans, de toucher, à certaines conditions, une aide financière pouvant atteindre 80 $ par mois.

Même s’ils estiment que ce programme est loin d’être satisfaisant et qu’ils lui préfèrent de loin la réalisation de nouveaux logements sociaux qui représentent une formule beaucoup plus complète d’aide aux locataires, les groupes membres de la Coalition estiment odieux que le gouvernement québécois ne fasse à peu près aucune publicité autour de l’existence de l’allocation-logement. C’est, à leurs avis, ce qui explique la baisse importante du nombre de ménages recevant cette aide au Québec. Celui-ci est en effet passé de 155 414 en 1998 à 132 828 en 2005, ce qui a permis au gouvernement d’économiser près de 15 millions $ par année.

Qui est admissible ?

Les familles sont admissibles si elles ont au moins un enfant à charge et qu’elles ont un revenu faible. Par exemple, une famille monoparentale avec un enfant peut toucher une allocation-logement à condition que ses revenus soient inférieurs à 19 320 $ par année et qu’elle paie au moins 398 $ de loyer par mois (ce montant peut être moindre si le chauffage et l’électricité ne sont pas inclus dans le prix même du loyer). Selon la taille de la famille, le revenu admissible peut s’élever jusqu’à 22 000 $ par an.

Les personnes seules doivent quant à elles être âgées de 55 ans et plus. Elles doivent avoir des revenus inférieurs à 16 480 $ par année et consacrer au moins 308 $ de loyer par moins (ou moins si le chauffage et l’électricité ne sont pas inclus dans le coût du loyer), à moins qu’elles ne demeurent en chambre. Dans ce cas, le loyer doit au moins être supérieur à 198 $.

Les couples sans enfants à charge peuvent également être admissibles, dès qu’un des conjoints a 55 ans et plus. Les revenus du couple doivent être inférieurs à 19 320 $ par année. Le loyer, lui, doit être supérieur à 398 $ par mois (où moins si le chauffage et l’électricité ne sont pas compris dans le loyer).

À noter toutefois que certains ménages ne sont pas admissibles à une telle aide, par exemple ceux qui demeurent en HLM, en centre d’accueil ou en centre hospitalier ou encore ceux qui reçoivent déjà un supplément au loyer pour demeurer dans un logement coopératif, sans but lucratif ou privé.

Les groupes oeuvrant pour la défense du droit au logement de la région conseillent à tous les ménages qui se croient admissibles de s’adresser au Ministère du revenu du Québec au (418) 652-7020.

Absence d’indexation et discrimination

Tout en publicisant le programme d’allocation-logement, les groupes de la région membres du FRAPRU (Front d’Action populaire en réaménagement urbain) déplorent que le gouvernement québécois n’ait pas indexé ses paramètres (entre autres, le montant d’aide et le revenu maximal admissible) depuis dix ans, comme si le coût de la vie et plus particulièrement celui des loyers n’avait pas augmenté considérablement, surtout dans les toutes dernières années. Ils considèrent également discriminatoire de priver les couples sans enfants et les personnes seules de moins de 55 ans d’allocation-logement, alors que ces ménages comptent souvent parmi les plus mal-logés.

La Coalition pour le droit au logement de Québec conseille aux ménages à faible revenu de demander une allocation-logement