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Par Fabienne Pion
De nos jours, il est difficile de passer à côté de ce phénomène. En effet, l’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus enchevêtrée dans nos tâches du quotidien et nous le retrouvons partout ; dans nos recherches Google, les annonces à la télévision, les réseaux sociaux et même dans l’art.
Mais qu’est-ce que l’IA ? Selon le gouvernement du Canada, ce serait « la capacité d’un ordinateur de faire des choses qui sont normalement associées au processus cognitif humain, comme le raisonnement, l’apprentissage et l’auto-amélioration ». Pour arriver à cela, l’ordinateur doit être entrainé en l’exposant à des données comme des textes, des images et des sons. Cela peut prendre plusieurs semaines, mois, voire des années, et l’IA continue généralement à évoluer au fur et à mesure qu’elle est mise en contact avec de nouvelles données. Ceci reste une explication très simplifiée d’un processus extrêmement plus complexe, mais vous comprenez l’idée.
Sans tomber dans des théories du complot, il est, selon moi, important de se questionner sur les conséquences réelles et les enjeux éthiques de la popularisation d’un tel outil dans notre société.
Impact sur l’environnement
D’abord, plusieurs des centres contenant les ordinateurs contenant les IA fonctionnent toujours à l’énergie créée par le charbon, qui est très polluant. Pour vous donner une idée, selon une étude de l’Université du Massachusetts en 2019, la simple formation d’une IA mènerait à l’émission d’autant de CO2 que 125 vols aller-retour entre Pékin et New York.
En plus, pour intégrer toutes les données qui lui sont fournies lors de son entrainement, l’IA demande non seulement une énorme quantité d’énergie, mais aussi d’eau, pour permettre le refroidissement du système. Depuis l’utilisation accrue des IA, plusieurs entreprises ont nommé utiliser encore plus d’eau. Par exemple, entre 2021 et 2022, Microsoft a révélé une augmentation de 34 %, consommant maintenant jusqu’à 1,7 milliard de gallons (l’équivalent de 2 500 piscines olympiques). Même si la compagnie n’explique pas cette augmentation, plusieurs chercheur·e·s externes semblent faire le lien avec l’utilisation de l’IA. Un autre exemple est que ChatGPT consomme environ 500 ml d’eau pour chaque série de 5 à 50 questions.
En plus, l’utilisation plus fréquente de l’intelligence artificielle demande une augmentation du nombre d’ordinateurs qui la fait fonctionner, et du même fait, l’augmentation des matières premières qui les composent. L’extraction de ces matériaux, comme le silicium, est une autre industrie très polluante et qui mène parfois à la destruction d’écosystèmes entiers.
Droits d’auteur
Un autre enjeu important à soulever concernant l’utilisation de l’IA est par rapport aux droits d’auteur. En effet, plusieurs artistes et auteur·e·s nomment que l’intelligence artificielle porte atteinte à leur capacité à consentir à l’utilisation de leurs oeuvres, de recevoir du crédit et de recevoir une rémunération pour leur travail. De fait, cela s’explique puisque, comme mentionné précédemment, l’IA doit être entrainé avec des données déjà existantes. Elle n’a donc pas la capacité d’inventer des oeuvres originales, mais seulement de réutiliser ou mélanger des aspects de celles qu’elle a pu étudier. C’est un phénomène qui s’observe particulièrement avec les programmes de création d’images que plusieurs compagnies utilisent maintenant, comme Adobe, Microsoft Create ou DEEPAI. Une image reflétant votre idée peut être générée en écrivant seulement quelques mots. Par contre, vous ne verrez jamais de crédit à la ou aux personnes qui ont permis à l’IA de générer cette image et les artistes ne recevront jamais un dollar pour toutes les heures de travail que la création de leur art leur a prise, ce qui peut être considéré comme du vol.
Même si cette position ne fait pas l’unanimité et qu’il reste encore beaucoup de flou au niveau juridique, il important, à mon avis, d’au moins se questionner sur l’impact que cela aura sur l’art dans le futur et surtout sur les artistes.
Désinformation, stupidité, racisme
Finalement, le troisième aspect que je trouve pertinent de mentionner est le danger de la désinformation qui vient avec l’utilisation de l’IA. Effectivement, encore une fois, l’IA ne fait qu’apprendre de données disponibles sur internet. De ce fait, s’il n’y a pas de filtrage des informations qui lui sont fournies (« fact checking »), l’IA peut transmettre des informations qui sont fausses, voire parfois haineuses ou provenant de théories du complot. En effet, un ordinateur n’a pas la capacité de faire des réflexions éthiques et critiques, il ne fait que répéter ce qu’il lui a été appris.
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