Par Marie-Ève Duchesne

(Crédit photo: David Sanchez)

Du 13 au 15 juin, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (Compop) organisait un festival nommé Flammèches et dissidence, un événement gratuit et militant dans le faubourg Saint-Jean-Baptiste. Pendant ces trois jours, une foule d’activités a permis à plus de 600 personnes de s’y joindre : micro ouvert, karaoké urbain participatif, activités créatives, ateliers, conférences, « manifestives », spectacle de musique et drag brunch engagé. 

Un festival riche de sens face aux enjeux sociopolitiques actuels 

Dans un contexte de montée de l’extrême-droite et du recul des droits fondamentaux ici comme ailleurs, le festival du Compop se voulait un lieu de rassemblement, d’expression et de résistance. Art, musique et éducation populaire ont été au coeur de ces trois jours de mobilisation créative. 

Fort d’un mandat de son assemblée générale annuelle, voté à la sortie de la pandémie, le Compop, appuyé par un comité de membres impliqué·e·s dans le projet, a travaillé à rendre ces trois jours inclusifs où familles et personnes seules, adultes et enfants se sont senti·e·s interpellé·e·s par l’une ou l’autre des activités proposées. Au total, ce sont plus de 600 personnes qui ont participé à l’une ou à l’autre de ces activités. 

Lancement des festivités sur le parvis de l’église Saint-Jean-Baptiste 

C’est au coeur du quartier, sur le parvis de l’église Saint-Jean-Baptiste, qu’a eu lieu le discours d’ouverture du festival le vendredi 13 juin, dès 19h. Les festivités ont débuté par un micro ouvert et un karaoké urbain, animé par les Street Angels, un collectif engagé qui s’est fait connaître à la Nuit des sans-abri. Ce collectif met en valeur les talents des gens de la rue, les droits des femmes et de tous les êtres humains à travers la musique. 

Un samedi enflammé par l’art et la politique 

Tout l’après-midi du 14 juin, sur une partie de la rue Saint-Jean, ateliers et conférences ont cohabité pour animer l’espace. Peinture au pochoir, sérigraphie, tricot-graffiti et fabrication de zines ont côtoyé le slam politique, le projet sur l’avenir de l’école Saint-Patrick et l’agriculture urbaine le temps de quelques heures. 

La journée s’est pousuivie en manifestive, un mélange entre une manifestation et une parade carnavalesque sur la rue Saint-Jean, artère centrale du faubourg. Une surprise attendait les particpant·e·s coloré·e·s pour l’occasion : un spectacle des Chats de ruelle, un band de swing aux airs de la Nouvelle-Orléans. 

Pour conclure cette journée haute en couleurs, le Centre : Hub créatif a accueilli les festivalier·ère·s pour un spectacle avec plusieurs artistes de tous les horizons : Calamine (rap queer, féministe et anti-capitaliste), Gab Paquet (sulfureux kitsch qui n’a rien d’un plaisir coupable) et Margaret Tracteur (savoureux mélange de bluegrass et de swing). 

Un drag brunch pour clôturer l’événement 

Pour le dernier jour du festival, tout le monde s’est réuni au parc Berthelot en mode pique-nique ! Un déjeuner mettant en vedette la cuisine végane était offert par le service de traiteur Partage Végétal. Le clou du spectacle : un show de drag, politique et engagé, mettant en vedette les artistes Cherry D’Amour, Sasha Belenfer et Cismon. 

Du soleil, du plaisir et beaucoup de logistique ont habité le faubourg lors de cette fin de semaine. Mais si la fatigue s’est bien fait sentir entre deux démontages de chapiteaux, ce sont les rires et les fous rires qui resteront dans les mémoires du comité organisateur, et surtout des nombreux·euses bénévoles. Un grand merci à toutes ces personnes qui ont permis de réaliser cet événement tant attendu. 

Grande réussite pour le festival Flammèches et dissidence