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Par la Coalition pour le droit de manifester à Québec
Le 14 février dernier, à la suite d’une intervention policière effectuée par le Service de police de la ville de Québec (SPVQ), un homme qui était en état de crise est décédé. Le 30 mars, un autre homme en état de crise est décédé durant sa détention en cellule. La Coalition pour le droit de manifester à Québec, formée de plusieurs groupes communautaires dont le Comité populaire Saint- Jean-Baptiste, dénonce le silence médiatique et celui de la Ville de Québec entourant ces événements.
La Coalition remet en question les pratiques du SPVQ lors de ces deux interventions sur des personnes en état de crise. Des enquêtes du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) ont été déclenchées. Le BEI est formé d’ancien·ne·s policier·ère·s et de civil·e·s qui se doivent d’enquêter de façon impartiale sur des interventions policières un peu partout dans la province. Or, en juin 2021, la Cour supérieure a émis un jugement indiquant que le BEI n’était pas indépendant et impartial dans ses communications avec le public. Sans compter que selon les statistiques du BEI, de 2023 à 2024, 63 enquêtes ont été déclenchées au Québec et aucune ne s’est rendue devant la Cour. « La Coalition remet en question l’efficacité et l’impartialité du BEI alors que le nombre de personnes qui décèdent lors d’interventions policières ne cessent d’augmenter sans que le BEI condamne ou recommande des changements de pratiques du SPVQ », a déclaré Florence Lalancette, porte-parole pour la Coalition.
Dans le cadre de leur campagne Pour le droit à un espace public sans discrimination, les groupes dénoncent le profilage social, racial et politique* effectué par le SPVQ et toléré par l’administration Marchand, qui ne reconnaît pas l’existence de ces types de profilage. Rappelons qu’en décembre dernier, la Ville de Québec avait nié l’existence du profilage racial, et ce, malgré une enquête réalisée par le Globe and Mail**.
L’ajout d’un budget de deux millions de dollars pour « s’assurer que la maison [soit] en ordre », en référence au quartier Saint- Roch et aux personnes en situation d’itinérance ou vulnérables qui y habitent vient inquiéter également cette Coalition. Elle dénonce l’absence de mesures préventives suffisantes. La Coalition considère que l’administration devrait utiliser le budget afin de créer des services pour mieux accompagner les personnes en état de crise ou encore mieux financer les ressources déjà existantes. De plus, la Coalition demande que les instances politiques révisent les pratiques du SPVQ lors d’interventions auprès de personnes vulnérables et appelle au remplacement du BEI par un véritable bureau d’enquête impartial qui exclura l’embauche de toutes personnes qui ont occupé un poste au sein du corps policier.
* Pour voir quelques exemples liés à ces types de profilages : https://manifesteraquebec.org/2024/10/01/la-coalition-pour-le-droit-de-manifester-denonce-le-profilage-racial-politique-et-social-effectue-par-le-spvq/
** Pour lire l’article à ce sujet paru dans la dernière édition de l’Infobourg : https://www.compop.net/content/thin-blue-line-un-conseil-de-ville-mouvement%C3%A9