Par Vincent Baillargeon

Le 16 novembre dernier, le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire de Québec et Chaudière- Appalaches (RÉPAC 03-12), tout comme les dix autres tables régionales membres du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ) ont participé à une journée d’actions visant à demander au gouvernement d’accorder autant de valeur au savoir scientifique concernant la crise environnementale qu’à celui entourant la crise sanitaire causée par la COVID-19.

« Si le gouvernement du Québec a été capable d’écouter les experts et expertes scientifiques et de réagir rapidement pour protéger la population contre une menace dont il a pris connaissance il y a moins d’un an, pourquoi peine-t- il autant à écouter la même communauté scientifique qui sonne l’alerte depuis des années sur les effets dévastateurs du réchauffement planétaire ? » posait comme question Naélie Bouchard-Sylvain, coordonnatrice au RÉPAC 03-12.

Pour souligner cette incohérence, le RÉPAC 03-12 ainsi que plusieurs autres groupes communautaires des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches se sont rendus aux bureaux de la plupart des caquistes de ces régions.

Le Compop visite Geneviève Guilbault

Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste a répondu à l’appel et est allé visiter le bureau de Geneviève Guilbault, députée de Louis-Hébert, vice-première ministre et ministre responsable de la région de la Capitale-nationale. Pour le Compop, les actions de la Coalition avenir Québec sont irresponsables face aux différentes crises, qu'elle soit sanitaire, environnementale ou du logement.

Les personnes présentes ont laissé sur place des affiches et une bannière où on pouvait notamment y lire :

N’annoncer aucune nouvelle somme pour le logement social dans une mise à jour économique, ce n’est pas responsable ! Financer un 3e lien au lieu d’un tramway, ce n’est pas responsable !

Fermer les yeux devant les inégalités criantes entres les hommes et les femmes, ce n’est pas responsable !
Ignorer le racisme systémique, ce n’est pas responsable ! Ne rien faire devant la crise actuelle du logement, ce n’est pas responsable !

Ne rien faire face à la crise environnementale actuelle, ce n’est pas responsable !

Les mesures radicales demandées par le MÉPACQ et ses membres, dont le RÉPAC 03-12, ne sont rien d’autre que les mesures mises de l’avant par... la communauté scientifique : abandon des combustibles fossiles, reforestation massive, changement de système économique, transition écologique porteuse de justice sociale. « Depuis des mois qu’on nous martèle l’importance de faire des choix basés sur la science, de penser au bien commun et aux personnes les plus vulnérables. Or on apprend que le bureau du premier ministre François Legault est intervenu pour édulcorer le Plan pour une économie verte élaboré par le ministère de l’Environnement allant ainsi à l’encontre du plus large consensus scientifique », a ajouté Naélie Bouchard-Sylvain.

«Tous les députés, toutes les députées de la CAQ et des partis d’opposition doivent tenir tête au premier ministre afin d’établir un vrai plan pour une transition juste et verte », a conclu la porte-parole.

Journée d’action régionale pour la justice sociale et climatique