Québec, le 11 novembre 2020 – À la veille de la mise à jour économique du gouvernement Legault, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (Compop) et le Comité logement d’aide de Québec ouest (CLAQO) ont, ce matin, mené une action symbolique, afin d’obtenir de Québec un vaste chantier de logement social.

C’est en obstruant symboliquement, avec des ballons, une partie de l’entrée des député-e-s à l’Assemblée nationale que les groupes organisateurs de l’action ont voulu démontrer l’urgence d’agir pour le droit au logement. « Dans un contexte où le gouvernement Legault n’a cessé de répéter dans les derniers mois qu’il fallait “ rester chez soi ˮ, l’importance du logement n’est plus à démontrer. Le gouvernement a une responsabilité et ne doit pas péter notre balloune. La situation des locataires est loin de ressembler à une fête et l’inaction du gouvernement empêche plusieurs ménages mal-logés d’avoir accès à un logement décent, d’où notre action de restreindre symboliquement l’accès à l’Assemblée nationale ce matin », a expliqué Marie-Ève Duchesne du Compop, porte-parole pour cette action. Le Compop et le CLAQO souhaitent que la mise à jour économique prévue demain réponde aux besoins des locataires, qui sont actuellement durement frappé-e-s par la crise du logement et la crise sanitaire.

Le Compop a sonné l’alarme à de nombreuses reprises au cours de l’année sur les enjeux vécus par les locataires de son quartier, situés dans la Haute-Ville de Québec. Effectivement, dans ce secteur, le taux d’innocupation s’établie à 1,7 % et le loyer moyen s’élève à 1 065 $ par mois pour un quatre et demi. Même son de cloche du côté du CLAQO, qui désert principalement le secteur de Sainte-Foy - Sillery. Comme l’indique Nicolas Villamarin Bonilla, organisateur communautaire dans cet organisme : « À Sainte-Foy - Sillery, plusieurs ménages locataires se trouvent en grande difficulté, parce que leur loyer accapare une part trop importante de leur budget. 37,4 % des 14 650 ménages locataires de notre secteur consacrent plus de la norme de 30 % de leur revenu pour se loger. Pire, 16 % dédient plus de la moitié de leur revenu pour se loger et, parmi eux, 1 120 sont dans une situation extrême, leur loyer représentant 80 % ou plus de leur revenu. » Rappelons que le gouvernement Legault n’a pas annoncé de financement pour de nouveaux logements sociaux depuis le début de son mandat et que la Ville de Québec aura besoin de nouvelles unités de logement social dans les prochains mois pour répondre à ses engagements.

Cette action s’inscrit dans le cadre d’une campagne du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), visant à obtenir un vaste chantier de 50 000 logements sociaux en cinq ans.

Pour du logement social : Legault, pète pas notre balloune !