Par Pascaline Lamare
Photo : Gaëlle Généreux

Le samedi 1er février, le comité Activités du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste invitait les résidentes et résidents du faubourg à se réapproprier une partie de la rue Saint-Olivier dans le cadre du concept de zone de rue animée.

Sous le thème des activités hivernales, familles, petits et grands enfants ont pu faire une chose tout à fait banale dans n’importe quel quartier à échelle humaine, mais curieusement beaucoup plus difficile en centre-ville: jouer dans la rue et aller à la rencontre de ses voisins et voisines dans l’espace public.

Hockey-bottine, soccer sur neige un peu fondante, boissons chaudes et guimauves, quelques chaises garnies de couvertures, un peu de musique, une température clémente, tout était en place pour inciter le voisinage à sortir. C’est ainsi qu’une cinquantaine de personnes ont pu profiter de cet espace fermé à la circulation pour un après-midi, et permettre les rencontres d’une manière conviviale et festive.

Nonobstant des bâtons plus hauts que les joueurs et joueuses, la compétition de hockey-bottine fut féroce, et les points se comptaient aussi vite que les guimauves étaient avalées. Quant au soccer, l’impressionnante agilité des jeunes, narguant nids de poule, congères et plaques de glace laissées par les opérations de déneigement, laisse à penser qu’une ligue de sport hivernal option casse-cou devrait voir le jour dans le faubourg.

Cette initiative nous permet de réaliser qu’il n’est pas si difficile que cela de rendre les chaussées du quartier à ceux qui y vivent, à commencer par les fins de semaine. La rue Saint-Olivier, que la circulation de transit transforme habituellement en autoroute pour automobilistes pressés de gagner 15 secondes entre leur banlieue et leur lieu de travail, est à l’image de nombreuses rues du quartier : utiles pour beaucoup, impraticables pour les résidentes et les résidents alors même qu’ils sont une majorité à privilégier les transports actifs. La qualité du déneigement des trottoirs nous obligeant de toute façon à utiliser les chaussées, pourquoi ne pas regarder la réalité en face, et partager réellement les rues du faubourg? Dans un quartier aussi dense que le nôtre, c’est finalement beaucoup moins compliqué qu’on ne le pense.

Zone de rue animée : se réapproprier la rue l’hiver