Par Fabien Abitbol Photo : courtoisie Voici quelques années, la sécurité civile de la Ville de Québec avait mis en place un service d’alertes par texto (SMS), afin de prévenir les abonnés en cas d’urgence. La gigantesque panne d’Hydro-Québec survenue le 1er novembre dernier a permis de constater que ce service n’existait plus... Si vous cherchez sur votre moteur favori les mots « ville Québec faire face », vous pouvez découvrir divers conseils de la sécurité civile. Ce service avait fait l’objet d’une présentation en séance publique du conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste voici quelques années, de mémoire peut-être à l’hiver 2015. Personnellement, ne connaissant que l’existence des alertes des postes diplomatiques français, j’étais content que ma ville d’adoption mette en place ce type de service, gratuit, pratique et non envahissant. Par exemple, il ne prévenait d’une opération de déneigement que lorsque cela avait lieu à des horaires inhabituels. D’ailleurs, le dernier texto que j’ai trouvé dans mon cellulaire date du 13 décembre 2017 à 5 h 30 et concernait un déneigement dans notre arrondissement. Malgré la tempête précoce de novembre 2018, je n’ai pas remarqué que je n’avais rien reçu. Peut-être simplement parce que je n’ai pas de voiture. Le 1er novembre 2019, j’ai pu constater qu’il n’y avait pas de lumière à de grandes intersections (notamment Turnbull/René- Lévesque dans le faubourg). Malgré cela, je n’avais rien reçu sur mon cellulaire. Pareil pour l’ouverture par la Ville de trois centres d’hébergement. Centres qui, soit dit en passant, étaient très loin des quartiers centraux et qui ont fermé dès 21h30, par manque de «clients»: en tout, six personnes s’y étaient présentées. Ayant remarqué sur Twitter qu’une connaissance interpellait la Ville de l’éloignement de ces centres, j’ai fait remarquer que je n’avais pas reçu le moindre texto. La réponse du compte Twitter de la Ville fut édifiante : « La Ville n’envoie plus de SMS, car cet outil ne permet pas la géolocalisation et qu’un délai peut s’écouler avant que les gens inscrits le reçoivent. En situation d’urgence, nous privilégions les réseaux sociaux », le tout assorti des comptes Twitter de la police et de la sécurité civile. Tout le monde n’étant pas sur Twitter ou Facebook, et des recherches sur inter- net nécessitant d’avoir de l’électricité (ou du moins de la charge de batterie), j’ai trouvé pour le moins cette situation ubuesque. Sincèrement, je préfère recevoir des textos, même s’ils ne concernent que Beauport, par exemple, au fait d’être obligé de chercher. Dans Saint-Jean-Baptiste, les pannes ont été de longueurs diverses: à ma connaissance entre une heure et vingt heures. Dans un autre des quartiers centraux, j’ai appris que le courant, coupé le vendredi en début d’après-midi, n’est revenu que quatre jours plus tard. Le lundi 11 novembre, la Ville me répondait qu’elle allait « repartager les communications de ses équipes terrains, soit du Service de police de la ville de Québec (SPVQ) et du Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec (SPCIQ) ainsi que des autres partenaires impliqués, comme Hydro-Québec ». Vous êtes prévenus : c’est à vous de vous renseigner auprès de divers services, et donc d’avoir du courant... même si Hydro vous en prive. Pratique, non?

Le service d'alertes par texto de la ville a disparu