Par Vincent Baillargeon

En avril 2019, on nous promettait des travaux de démolition de l’édifice situé au 500, rue Saint-Jean, de mai à juin 2019. Selon le promoteur, les condos devaient être construits et livrés vers la fin 2019. Il est à parier que cela ne sera pas le cas.

Les moins observateurs et observatrices d’entre nous auront quand même remarqué le « non-couloir piétonnier » durant plusieurs mois sur la rue Sainte-Claire à l’intersection de la rue Saint-Jean.

La raison officielle de ce « non-passage piétonnier » est officiellement la sécurité en raison de la présence d’une grue de chantier. Si la raison peut nous sembler valable, nous pouvons tout de même dénoncer les retards dans la création du passage. En effet, si au début on croyait revenir des vacances de la construction avec un passage. On nous a, par la suite, promis le passage pour septembre, et encore par la suite le 18 octobre avec une possible extension en raison des retards. Au moment d’écrire ces lignes, aucun couloir sécuritaire n’est accessible entre les rues Sainte-Claire et Saint-Jean.

Plusieurs autres désagréments ont été soulignés par les gens du quartier: une diminution de l’achalandage du Vestiaire du Faubourg, difficultés d’accès pour les gens à mobilité réduite pour aller au Comité populaire en raison des nombreux obstacles et, bien évidemment, le bruit causé par les travaux ainsi que la sécurité compromise sur la rue Saint-Jean.

Nous pourrions nous consoler si le projet représentait une avancée pour le quartier, mais il n’en est rien. Des condos de luxe, alors que 785 ménages locataires payent plus de 50% pour se loger, cela n’a aucun sens. Notons également qu’à l’heure actuelle, quatre unités du projet sont vendues, deux sont réservées et quatre sont toujours disponibles. En d’autres mots, des condos à moitié vides, rien de bon pour stimuler la vie de quartier.

Don de la Ville de Québec

Bien avant que l’édifice soit vendu à la firme Genius, la Ville de Québec avait consenti un prêt à Luc Massicotte (ancien propriétaire de la défunte boucherie W.E. Bégin). Un prêt de plus de 200 000$. « À la suite de la faillite de l’entreprise et de la faillite personnelle du promoteur principal (Luc Massicotte), il est proposé de radier la somme de 207196$ qui représente le solde du prêt au 31 décembre 2018 », peut-on lire dans les documents de la Ville. En d’autres mots, nous ne reverrons jamais l’argent prêté.

Il est à espérer que l’administration municipale apprenne de ses erreurs et qu’elle n’inves- tira plus d’argent et de temps sur des projets qui mènent dans un cul-de-sac. Il est plus que temps que, dès qu’une telle situation se présente, la Ville prenne en main son développement économique et social.

Travaux sur la boucherie bégin: désagréables jusqu'au au bout