Par Fabien Abitbol Photo: Fabien Abitbol C’est officiel depuis le mois d’août: la rue Sainte-Claire (où siège le Comité populaire) et la rue du Sault-au-Matelot (près du Vieux- Port) sont des rues partagées. Les véhicules à moteur ne peuvent pas dépasser 20km/h et l’espace appartient à tous et toutes ! Nous sommes en octobre 2019, et le Compop a inauguré en octobre 2013 la rue Sainte-Claire comme une rue partagée. Un concept novateur dans le Québec, conquis après une lutte de plusieurs années. Cette rue (comme l’autre rue du district Cap-aux-Diamants) jouissaient d’un double statut dérogatoire, provincial et municipal, qui, techniquement, pouvait du jour au lendemain disparaître d’une simple volonté politique. Le ministère des Transports du Québec (MTQ) avait conçu une signalisation spécifique et l’arrondissement avait adopté un règlement limitant la vitesse dans ces deux rues par dérogation à 20km/h. Mais il ne s’agissait, depuis six ans, que d’un projet pilote. C’est en décembre 2018, soit plus de cinq ans après cet état de fait, que le ministère des Transports a modifié certaines règles, dont le chapitre C-24-2 du Code de la sécurité routière. Et c’est là que le principe de prudence a été affiné, et avec lui diverses expressions dont certaines déjà dans le vocabulaire courant, dont la « rue partagée » . En juillet 2019, au dernier conseil d’arrondissement avant la pause estivale, Jean Rousseau a déposé un avis de motion, et tout cela a été adopté le 19 août. En théorie, à l’heure où nous écrivions ces lignes, les nouveaux panneaux devaient être posés à quelques jours près pour les six ans de l’inauguration de la rue Sainte-Claire partagée. Une différence notable existe néanmoins entre la rue Sainte-Claire et la rue du Sault-au-Matelot. Dans le faubourg Saint- Jean, le stationnement est autorisé (sauf interdiction) alors que dans le Vieux- Québec l’espace refuge pour les piétonnes et piétons est délimité par des bornes car la voie sert entre autres de débarcadère pour les divers commerces. Désormais, on s’impatiente, car depuis de trop longs mois, il est impossible de passer de la rue Saint-Jean à la rue d’Aiguillon par la rue partagée, en raison des travaux actuels sur l’ancienne boucherie Bégin. Ce que dit Transports Québec : Une rue partagée est un chemin public, ou une partie de celui- ci, sur lequel certaines règles de circulation sont modifiées pour donner la priorité aux piétons et assurer leur sécurité. En plus de la présence d’une signalisation, les aménagements permettent aux usagers de déceler, de façon instinctive, que le partage de la chaussée y est particulier.

Deux rues partagées à québec !