Par Vincent Baillargeon Crédit photo: Véronique Laflamme Le 27 septembre 2019 est une journée dont on se rappellera longtemps. Plusieurs milliers de personnes à travers le monde se sont mobilisées pour la planète. Les citoyens et citoyennes du Québec ont emboité le pas à ce mouvement mondial. Des mobilisations ont eu lieu partout au Québec ; de Gaspé à Gatineau, de Rouyn à Chicoutimi, des milliers de personnes ont été en mouvement. En tout, des actions ont eu lieu dans plus de 50 villes différentes de la province. Les citoyens et citoyennes de la ville de Québec ont aussi participé de belle façon à la grève pour la planète. Manifestation historique Des dizaines de milliers de militants et militantes pour le climat et la biodiversité, 30 000 selon l’organisation, se sont rassemblés devant le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) sur le coup des 11 heures. Les personnes présentes ont, par la suite, pris la rue pour se rendre à un grand rassemblement devant l’Assemblée nationale. Pour les personnes les plus courageuses, une seconde marche a eu lieu dans les rues de la ville. Revendications générales portées lors de cette journée 1. S’assurer, à travers des campagnes de sensibilisation régulières, que la population est pleinement informée de la gravité des dérèglements climatiques et de l’effondrement de la biodiversité. 2. Adopter une loi climatique qui force l’atteinte des cibles de GES recommandées par le GIEC pour limiter le réchauffement du climat à 1,5 degré Celsius. 3. Interdire tout nouveau projet d’exploration ou d’exploitation des hydrocarbures, et mettre un terme à toutes les subventions directes ou indirectes aux combustibles fossiles. 4. Mettre en œuvre une transition énergétique juste qui s’accompagne de mesures concrètes afin de réduire les inégalités dans une perspective de justice sociale et climatique, en créant des structures régionales permettant à la population de contribuer à cette transition. Les groupes communautaires mènent une action de blocage Dans un contexte de crise écologique et de crise climatique sans précédent, le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière- Appalaches et plusieurs de ses groupes membres avaient obtenu un mandat de grève afin de participer à la grève planétaire. Dès 6h30 le matin, les groupes ont décidé de bloquer l’accès du ministère des Finances. Animation théâtrale, prise de parole, slogans ont animé l’endroit pendant quelques heures. Pour Naélie Bouchard-Sylvain, porte-parole du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches : « Le dérèglement climatique n’est pas qu’un problème environnemental, mais d’abord et avant tout un problème de justice sociale. Les droits à la santé, à l’alimentation, au logement, à un revenu décent, à l’égalité entre les sexes, à l’accès universel des services publics de qualité ainsi qu’à un environnement sain sont reliés. »

Tout le monde dans la rue pour la grève du climat