Par Marie-Ève Duchesne Une délégation du Comité populaire est allée, le 5 février dernier, interpeller le conseil d’administration du Centre intégré universitaire de santé et services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale. La délégation a pu apprendre que l’administration du CIUSSS de la Capitale-Nationale ne prévoit pas rouvrir le sans rendez-vous au CLSC Haute-Ville aux personnes n’ayant pas de médecin de famille sur place. Cette situation perdure depuis le 6 mars 2017. Vincent Baillargeon, permanent au Comité populaire, trouve la situation désastreuse : « Alors qu’il semble y avoir une ouverture de la part de la nouvelle ministre de la Santé Danielle McCann, en novembre dernier, l’administration du CIUSSS a refermé la porte hier soir ». Pour le permanent, l’accès à des soins de santé, et ce, notamment pour les personnes les plus vulnérables du quartier Saint-Jean- Baptiste et des environs, a clairement été réduit depuis cette décision. De plus, ce dernier déplore le manque de connaissances du terrain qui justifie cette décision : « On nous a resservi les mêmes arguments que le gouvernement précédent sur l’importance que les personnes aient un médecin de famille. Même si on ne peut s’opposer à cette volonté, nous déplorons le manque d’accessibilité dans un quartier où les personnes possèdent peu de voiture et se déplacent à pied, où une école secondaire et plusieurs résidences pour personnes âgées se trouvent à proximité. » Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste est d’avis que la ministre de la Santé, Danielle McCann, doit intervenir dans ce dossier. Rappelons que la nouvelle ministre avait mentionné, dans un article du journal Le Devoir*, sa volonté de rouvrir les services de santé sans rendez-vous et disait avoir comme priorité le désengorgement des urgences en améliorant ce qu’on appelle les soins de première ligne. Toujours selon le Comité, le CLSC de la Haute-Ville doit absolument faire partie du projet de réinvestissement dans les soins de santé. Actuellement, ce sont les résidents et résidentes qui subissent les conséquences du massacre orchestré par l’ancien gouvernement. Lors de la fermeture du service, plusieurs groupes communautaires ainsi que des citoyens et citoyennes avaient dénoncé la situation et ont organisé un rassemblement devant le CLSC, des lettres ouvertes, des points de presse ainsi qu’une pétition de 574 noms déposée à l’Assemblée nationale en juin 2017. Une rencontre avec l’attaché politique de la ministre McCann C’est suite à la réponse décevante donnée par le conseil d’administration du CIUSSS qu’une demande officielle de rencontre a été envoyée par l’organisme à la ministre. Une rencontre officielle avec l’attaché politique principal de la ministre de la Santé, Patrick-Emmanuel Parent, a eu lieu le 19 février. Lors de cette rencontre, M. Parent a affirmé que des ressources pouvaient être disponibles pour répondre aux besoins, mais que les décisions finales pouvaient être prises uniquement par le ministère de la Santé. L’intervention de plusieurs acteurs et des actrices est donc souhaitée dans ce dossier afin de permettre la réouverture du sans rendez- vous à toutes et à tous. * Pour lire l’article : hhttps://www.ledevoir.com/politique/quebec/542402/danielle-mccann-veut-ro...

CLSC HAUTE-VILLE QUAND LE CIUSS DIT NON, LA MINISTRE DOIT AGIR !