C’est le 1er octobre prochain qu’auront lieu les élections provinciales et, pour cette occasion, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste a « passé à l’interrogatoire » les candidats et candidates des quatre principaux partis politiques représentés à l’Assemblée nationale. Au menu : priorités pour le quartier Saint-Jean-Baptiste en général, mais aussi sur des aspects plus pointus reliés à notre travail.

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Comme priorité pour le quartier, Catherine Dorion parle de gentrification. Il ne faut pas que le quartier devienne un autre Vieux-Québec. Il faut une volonté politique pour que les quartiers demeurent des milieux de vie. On pourrait penser à du logement social en nombre suffisant et à des fiscales pour soutenir les commerces.

Logement et hôtellerie illégale

Pour madame Dorion, il faut du logement social en nombre suffisant pour freiner la gentrification. L’hôtellerie illégale doit aussi être sévèrement encadré, mais ne doit pas être interdit. Elle nous rappelle le projet de loi déposé par Amir Khadir qui consiste à limiter les plates-formes comme Airbnb aux personnes qui habitent le logement. Un nombre de jours maximal par année doit aussi être imposé pour ce type d’hébergement.

Services publics et programme sociaux

L’accessibilité universelle pour les soins de santé est une priorité pour la candidate. Elle nous rappelle la proposition de Québec solidaire sur des CLSC 24 heures/24, 7 jours sur 7. Cette proposition permettrait d’offrir un accès à des professionnel-le-s de première ligne.
L’augmentation des maisons de naissance est aussi une priorité évoquée puisque les besoins ne sont pas comblés.

Organismes communautaires

La candidate solidaire promet un rehaussement significatif des subventions à la mission des organismes communautaires afin que ceux-ci soient capables de verser l’équivalent du salaire moyen au Québec. Elle promet aussi l’indexation des subventions et un respect de leur autonomie. Des annonces sont à venir à ce sujet.

Mobilité durable, transport et environnement

Catherine Dorion s’oppose au 3e lien et appuie le réseau de transport structurant. Elle parle aussi d’un projet d’un boulevard urbain pour le boulevard Laurentien, qui pourrait aussi avoir des impacts positifs pour la Haute-Ville. Pensons aux automobilistes qui pourraient laisser leur voiture sur ce boulevard urbain afin d’utiliser le réseau de transport structurant. Elle souhaite, par ces mesures entre autre, décourager l’auto. La candidate se dit aussi favorable à des aménagements pour les transports actifs et pour des rues piétonnes.

Aide sociale

En ce qui trait à l’aide sociale, il faut rehausser le revenu des gens à l’aide sociale. Le projet de revenu minimum garanti de Québec solidaire permettrait de donner à tout le monde un montant pour couvrir ses besoins de base. Ce revenu serait instauré en priorité pour les personnes assistées sociales et s’étendrait à tout le monde par la suite.

Inégalités hommes/femmes

La candidate qualifie le contexte de « nouvelle révolution sexuelle » et croit qu’il faut contrer l’accès à la pornographie sur Internet par des cours d’éducation sexuelle donnés par des professionnel-le-s. Elle croit aussi qu’il faut agir contre les représentations des femmes dans les publicités (bien qu’il ne s’agisse pas d’une promesse du parti, elle en fait son combat personnel). Pour la candidate, la parité est un bon pas, mais n’est pas suffisante quand l’image du corps des femmes dans les publicités affecte la santé psychologique des femmes. Une taxe sur l’utilisation du corps des femmes en publicité pourrait être un exemple de mesure pour conscientiser.

Montée de la xénophobie et du racisme

Des mesures de lutte à la pauvreté pourraient permettre d’empêcher le désespoir des uns et des unes de se déverser sur les autres. La candidate croit à des mesures de prévention à long terme qui contreraient les misères monétaires et culturelles qui contribuent au phénomène. Si l’éducation populaire raciste se fait, il faut en faire nous aussi pour le contrer.