Par Vincent Baillargeon

La rue appartient avant tout aux résident·e·s des quartiers où elle est située. Pourquoi ne pas arrêter de considérer ce lieu comme un espace dont la seule utilité est de faciliter notre déplacement entre un point A et B ? C’est exactement ce que propose le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (Compop) en favorisant un plus grand nombre de rues partagées dans le quartier. Ce concept implique que la rue est vue comme un espace public où les personnes se déplaçant à pied et les cyclistes ont autant de droits que les véhicules motorisés. En ce sens, une rue partagée implique un aménagement adéquat afin de favoriser le ralentissement des véhicules motorisés et de rendre la rue plus agréable et sécuritaire pour tous et toutes avec divers aménagements paysagers (effacement des trottoirs, éclairage plus bas, plantes et arbres, etc.)

Saint-Gabriel en ligne de mire

Depuis bientôt deux ans, les membres du comité aménagement du Compop planchent sur un projet de rue partagée permanente comprenant des aménagements structurants pour la rue Saint-Gabriel (le comité a pris du retard sur le dossier à cause de la pandémie).

Au début de la démarche, un sondage réalisé en ligne par le groupe donnait des résultats où 96 % des répondant·e·s se disaient tout à fait en accord ou plutôt en accord avec un projet de rue partagée sur Saint-Gabriel. C’est fort de cet appui que le Compop a déposé son projet aux instances appropriées et a multiplié les actions sur ce projet (actions de visibilité, rencontres de consultation, représentations politiques, etc.).

Pour le Compop, la Ville de Québec doit, au plus vite, prendre les mesures nécessaires pour répondre aux souhaits des résident·e·s au sujet des enjeux de mobilité, d’aménagement et de circulation automobile. Et le groupe s’assurera de
se faire entendre: « avec la fin des mesures sanitaires et le retour du beau temps, une nouvelle série d’actions sera possible. Ces actions vont nous permettre de mettre de l’avant l’importance de tels projets pour le quartier », a affirmé Marie-Ève Duchesne, permanente du groupe.

Une rue pour tous et toutes