(Crédit photo: Guitté Hartog)

(La rédaction) Le 31 mai dernier, des féministes pro-choix de la région de Québec ont manifesté au parc de l’Amérique-Française et dans la Haute-Ville de Québec pour montrer leur désaccord avec des idées véhiculées par un groupe anti-choix concernant l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Pour faire suite à l’annonce du retour d’un événement organisé par Québec-Vie dans la Capitale-Nationale, les groupes de femmes ont formé un comité nommé « Riposte », qui considère que la liberté de choisir n’est pas un débat à avoir. C’est pourquoi ce comité organisateur a invité les militantes pro-choix à former une « Haie de la honte ». Elles se sont rendues visibles et bruyantes afin de dénoncer la présence des militants anti-choix, confrontant ainsi leurs idées rétrogrades. 

En effet, le 31 mai 2025 se tenait la deuxième édition de la Marche pour la vie, événement organisé par les anti-choix qui invitent plusieurs orateur·rice·s, dont des personnes issues du milieu politique et des chefs religieux, à demander au gouvernement de restreindre le droit à l’avortement. Les groupes de femmes pro-choix n’ont vu d’autres options que d’organiser un rassemblement féministe pour rééquilibrer l’occupation de l’espace et ne pas laisser libre cours au discours des anti-choix qui brime les droits des femmes. Les groupes pro-choix considèrent que chaque femme ou chaque personne peut disposer de son propre corps et veiller à faire le meilleur choix pour elle-même et que chaque raison pour avoir recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est une bonne raison. Au Canada, plus de trente ans après la décriminalisation de l’avortement, il est inacceptable que cette question soit de nouveau remise sur la table. 

Le mouvement pro-choix québécois, appuyé d’un large consensus social, défend le droit des femmes, des personnes trans et non-binaires de disposer de leur corps. La « Haie de la honte » représente ainsi la force du groupe et du nombre pro-choix. En parfaite opposition à la haie d’honneur, une démonstration d’estime, de considération, ou de respect, ce rassemblement populaire et inclusif voulait dénoncer le manque de respect total des anti-choix pour la vie des personnes qui avortent dans des conditions non sécuritaires ou mettent à terme des grossesses non désirées. 

Le comité Riposte est composé de représentantes de différents groupes de femmes de la Capitale-nationale. 

Une haie de honte comme riposte pro-choix