Anthony Cadoret, résident de la rue d’Aiguillon et élu au conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste

Photo : Anthony Cadoret

 

Le bruit, la pollution, la conduite dangereuse, les problèmes de transit sur la rue d’Aiguillon sont bien connus des résident·e·s depuis de nombreuses années. Avec l’arrivée du tramway et la mobilisation nationale pour la sécurité routière autour des écoles, nous avons une opportunité sans précédent de se mobiliser pour réduire le transit sur la rue d’Aiguillon.

Les futurs aménagements liés au tramway, dont la rue partagée sur René-Lévesque changeront significativement la circulation en Haute-Ville. Selon l’analyse d’impact sur les déplacements publiée par la Ville de Québec en 2021, la rue partagée amènera une réduction de 10 000 véhicules par jour sur René-Lévesque et un risque d’accroissement de la circulation de transit dans les rues résidentielles parallèles au boulevard René-Lévesque. La rue d’Aiguillon étant déjà utilisée comme une alternative de transit à René-Lévesque, ce problème pourrait être gravement accentué.

Un momentum pour la sécurité routière près des écoles

Le mouvement Mettons fin à l'insécurité routière sur le trajet scolaire a été créé après qu’une fillette ait été tuée par un véhicule l’an dernier à Montréal alors qu’elle se dirigeait vers son école. Il rassemble désormais des parents de partout au Québec et a déjà fait bouger le gouvernement du Québec. En août, la ministre Guilbault a annoncé son plan d’action en sécurité routière prévoyant 180 millions d’investissements sur cinq ans, ainsi qu’une série de mesures réglementaires visant particulièrement les zones scolaires.

La sécurité routière près des écoles est aussi à l’agenda au palier municipal avec le nouveau programme de rues-écoles. L’école Saint-Jean-Baptiste, déjà mobilisée depuis de nombreuses années, revendique désormais de faire partie de ce programme de la Ville de Québec, même si pour l’instant certains critères l’en excluent (par exemple, elle n’est pas sur une « rue à faible débit » et il n’y a pas « absence d’un trajet d’autobus dans la rue »).

Mobilisation passée

Dans les années 2000, la mobilisation Action d’Aiguillon, organisée par le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, a soulevé l’enjeu du transit sur la rue et présenté des propositions d’aménagements intéressantes pour améliorer la situation. Forte de pétitions rassemblant presque tous les résident·e·s de la rue et d’une manifestation de 250 personnes, ce mouvement a réussi à amener le problème de transit sur la place publique.

Ceci dit, bien que les acteur·rice·s de la mobilisation aient eu un peu d’espoir à certains moments, iels se sont toutefois frappés à une administration municipale rigide et à l’époque encore loin de se soucier de la mobilité durable. Cette situation a bien évolué depuis, autant au niveau de l’administration municipale qu’auprès de la population en général.

C’est le temps de se mobiliser

Au fil des années, le conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste s’est engagé auprès des citoyen·ne·s pour la sécurité routière sur d’Aiguillon. Constatant l’opportunité qu’amènent le tramway et le mouvement pour la sécurité routière au Québec, avec l’équipe présentement élue, nous avons demandé des actions rapides pour diminuer le transit et demander de trouver des solutions à long terme pour l’éliminer.

Le contexte actuel est particulièrement propice à la mise en place de solutions pour éliminer le transit sur la rue d'Aiguillon, j’invite la population à se mobiliser.

Transit sur la rue d’aiguillon : c’est le temps de se mobiliser