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Par Anthony Cadoret
Crédit photo : Anthony Cadoret
Dans les derniers mois, on a donné beaucoup d’attention à un groupe de personnes en opposition au projet de rues partagées sur Saint-Olivier/Philippe-Dorval. Sans en refaire la chronologie, ce qui m’a choqué le plus de cette histoire, ce sont des propos tenus lors d’une séance de conseil de quartier. Face à l’argument que le quartier a besoin de plus d’arbres, une femme a mentionné dans son intervention avoir choisi le quartier il y a longtemps, et ne pas l’avoir choisi pour ses arbres. Depuis, je ne peux m’empêcher de penser que moi, je ne me suis pas installé dans Saint-Jean-Baptiste pour les chars et les stationnements !
Les conséquences des voitures
J’ai habité à quelques endroits dans ma vie et j’ai grandi dans une banlieue où les personnes sont dépendantes de leur auto. Pourtant, je n’ai jamais autant vécu les conséquences de la présence des voitures que dans Saint-Jean-Baptiste, alors que je ne possède plus de voiture moi-même.
Je vis sur la rue d’Aiguillon, une rue où il y a beaucoup de transits. J’entends constamment les voitures accélérer et mes rebords de fenêtres sont noirs de poussière, ce qui m’inquiète pour la qualité de l’air à l’intérieur de chez moi. Quand je sors sur la rue d’Aiguillon, les voitures roulent trop vite et trop près de nous quand on marche sur le trottoir. D’ailleurs, je ne pourrais pas compter le nombre de stationnements intérieurs et extérieurs sur la rue. Tout ça rend la rue très peu conviviale.
Sur la rue Saint-Jean, c’est plutôt la sécurité routière qui m’inquiète. Il y a trop de monde pour la largeur des trottoirs, ce qui nous force souvent à marcher dans la rue. Or, les voitures qui y passent profitent de la largeur de la rue pour aller dangereusement vite. Il y a déjà eu des accidents avec des piéton·ne·s sur Saint-Jean et il y en aura d’autres si rien n’est fait.
Aux limites du quartier, au coin de la côte Saint-Geneviève et la côte d’Abraham, je ne compte plus le nombre de quasi-accidents dont j’ai été témoin. J’avertis souvent mes proches, à cette lumière, ne vous fiez pas à la lumière piétonne, la lumière rouge est constamment brûlée par les autos et même les bus. C’est certainement dû au manque de visibilité en montant la côte pour les automobilistes. Un habitant du quartier a même déjà dit à la blague que lui, avant de traverser, il regarde dans les fenêtres de Méduse pour essayer de voir des reflets de phares de voitures, puis il fait une prière et traverse.
Revoir la place des voitures
J’admets qu’encore aujourd’hui, il y a des personnes qui n’ont pas vraiment le choix d’avoir une voiture et que moi-même j’utilise à l’occasion l’autopartage. Ceci dit, nous vivons dans l’un des rares quartiers où presque tout peut se faire à pied et nous sommes tout près de l’arrêt d’Youville, l’un des arrêts les mieux desservis de la ville en transports en commun. Pour la majorité des déplacements, la voiture n’est pas nécessaire. Ainsi, au nom de l’augmentation du nombre d’arbres, de la sécurité et de la convivialité dans le quartier, je crois qu’on a tout intérêt à revoir la place qu’on accorde aux voitures dans Saint-Jean-Baptiste.
La Ville prévoit bientôt revoir sa politique de stationnements et consulter le quartier. La question du stationnement est fortement liée à la place qu’on réserve aux voitures dans le quartier et aux problèmes qu’elles causent. Pour ma part, j’y répondrai que la plupart des quartiers à Québec ont été conçus pour la voiture et que nous devons saisir l’opportunité d’en avoir au moins un qui est conçu pour les personnes, et non pour les voitures.