- Accueil
- À Propos
- Journal l'Infobourg
- Campagnes
- Rue Saint-Jean
- Urgence d'occuper !
- 30 km/h dans le Faubourg Saint-Jean-Baptiste
- Rues partagées
- Patro Saint-Vincent-de-Paul
- Tourisme et Airbnb
- Coopérative d'habitation La Contrescarpe
- (Archives) Rues partagées : rue Sainte-Claire
- (Archives) Boucherie Bégin
- (Archives) Coopérative La face cachée
- (Archives) Défendons nos logements sociaux
- (Archives) Pédaler dans le quartier
- (Archives) Circulation de transit D'Aiguillon
- (Archives) Coop l'Escalier
- Nouvelles
- Soutien aux initiatives
- Documentation
Par Anthony Cadoret
Crédit photo : Pascaline Lamare
Qui n’aime pas aller marcher sur les rues piétonnes ? Les rues piétonnes sont très appréciées par la population. Pourtant, dans plusieurs quartiers, dont Saint-Jean-Baptiste, elles sont de moins en moins ambitieuses, tant sur leur taille que sur leur durée. En ce moment, l’élaboration des rues piétonnes repose en grande partie sur les commerçant·e·s. C’est important qu’ils·elles soient au cœur de cette démarche, mais la Ville pourrait jouer un rôle de leadership beaucoup plus grand et avoir une vue d’ensemble des rues piétonnes à Québec qui bénéficierait à tout le monde.
Des rues piétonnes pour qui ?
Les Sociétés de développement commercial (SDC), qui représentent les commerçant·e·s dans un secteur, jouent un rôle important dans nos quartiers. Au-delà du soutien aux commerçant·e·s, elles organisent des événements, animent et mettent en valeur les rues principales. On pourrait même bénéficier qu’elles disposent de plus de ressources. Cela dit, ce n’est pas le meilleur véhicule pour avoir une vue d’ensemble sur les rues piétonnes, du moins pas toutes seules.
Les SDC comptent des commerçant·e·s membres, lesquels dépendent souvent des automobilistes, pour qui les rues piétonnes vont à l’encontre de leurs intérêts. Ainsi, lorsque les SDC font des propositions à la Ville sur la forme et la durée des rues piétonnes, elles doivent tenir compte de leur clientèle. Par contre, ce n’est pas leur rôle de prendre en compte les nombreux autres avantages des rues piétonnes pour les habitant·e·s des quartiers avoisinants, c’est le rôle de la Ville.
Derrière la question des rues piétonnes, il y a une question plus large : celle du choix de la ville qu’on veut. Les rues piétonnes aident non seulement l’achalandage des commerces de proximité, mais améliorent aussi la convivialité de nos quartiers. C’est un levier que nous pouvons utiliser pour améliorer la qualité de vie de la population, et c’est ce que la population souhaite.
Plus de prévisibilité et une grande fête d’ouverture
Les petits commerces ont peu de marge de manœuvre et ont besoin de prévisibilité. Les commerçant·e·s animent les rues piétonnes, mais le font avec des investissements, des tables, de l’animation, etc. Plus les rues piétonnes seront prévisibles, plus les commerçant·e·s pourront s’investir et prévoir de l’animation dont tout le quartier peut bénéficier. Or, les rues piétonnes changent beaucoup chaque année. C’est notamment le cas de la Saint-Jean.
Il y a aussi des moments qui témoignent d’un manque de prise au sérieux des rues piétonnes. Une fin de semaine, en raison d’un oubli de la Ville, la rue Saint-Jean n’a pas été bloquée et un spectacle de musique a dû se dérouler sur le trottoir. Une autre fois, une déviation en raison de travaux publics amenait les voitures sur Saint-Jean. Plusieurs fois, elle n’a été que partiellement bloquée, laissant des voitures zigzaguer à travers les gens dans la rue.
Une prise en charge de la Ville nous donnerait une possibilité intéressante : faire une grande fête d’ouverture de toutes les rues piétonnes et en faire un événement marquant le début de la saison. Ainsi, il y aurait peu de chance d’oublier, tant pour la Ville que pour la population, et la fête pourrait devenir un événement qui plaît tant à la population des quartiers centraux qu’aux personnes qui veulent en profiter pour venir marcher en ville.
Dans le même sens, un horaire commun tout au long de la saison donnerait plus de prévisibilité et se communiquerait plus facilement, car on sait que les rues piétonnes amènent des personnes, mais encore faut-il qu’on sache quand les rues sont piétonnes. C’est difficile de retenir les horaires complexes qui changent chaque année et pour chaque rue.
Bref, une plus grande prise en charge des rues piétonnes par la Ville compterait de nombreux avantages, dont une meilleure prise en compte des intérêts de toute la population.