( La rédaction) Des groupes communautaires, environnementaux, féministes, étudiants et syndicaux de la région ont uni leurs voix et ont manifesté le 6 novembre dernier. Quelques centaines de personnes s’étaient donné rendez-vous à la place d’Youville pour par la suite déambuler dans les rues du Vieux-Québec pour terminer le tout devant l’Assemblée nationale.

Dans le cadre de cette manifestation, qui se tenait en même temps que la vingt-sixième conférence des Nations Unies (COP26) pour le climat, les groupes organisateurs dénonçaient le manque d’ambition climatique du Canada et du Québec. Pour eux, la COP26 est certainement la conférence des parties sur le climat la plus inégalitaire à laquelle on a assisté jusqu’à présent tandis que beaucoup de délégations des pays du Sud n’ont pu accéder aux espaces de négociation à cause de l’inégalité d’accès aux vaccins contre la COVID-19. Pour les personnes présentes, cet état de fait ne vient qu’accentuer une injustice déjà au cœur de la crise climatique, celle concernant la vulnérabilité des populations les plus marginalisées, ici comme ailleurs, face à une crise dont ils sont pourtant les moins responsables.

Selon Anne-Valérie Lemieux-Breton, porte-parole du Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale, « Tant que le capitalisme, le patriarcat, le colonialisme seront défendus par les dirigeants qui se rencontrent actuellement à la COP26, nous ne pourrons éviter de frapper un mur, de voir les inégalités entre les femmes et les hommes se creuser et les droits des personnes les plus vulnérables être bafoués ».

Différent·e·s représentant·e·s des groupes organisateurs* ont animé la manifestation avec des discours enflammés sur l’importance du filet social et du lien avec la justice climatique. C’est d’ailleurs en ces termes que Selma Lavoie, d’Action-Chômage, Québec s’est adressée à la foule présente: « On ne réalise pas encore pleinement la précarité dans laquelle la crise climatique va placer les personnes vulnérables, mais également la classe moyenne. On se pense encore à l’abri, mais c’est un leurre. Les gens qui viennent chercher de l’aide auprès des organismes communautaires sont déjà plongés dans une grande précarité. Les conséquences des changements climatiques vont émerger dans tous les domaines et les frapper encore plus fort que la crise sanitaire. »

*Les groupes organisateurs étaient les suivants: le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12), Nature Québec, le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN), Action Chômage Québec, La planète s’invite à l’Université et la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES).

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