Samedi 1er juin 2019 -dans le cadre de la campagne, "Le logement, un droit" du FRAPRU, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste ainsi que plusieurs citoyens et citoyennes occupe le terrain vacant de l’ilot Saint-Vincent de Paul.

Après une courte marche dans le quartier, les militants et militantes pour le droit au logement ont aménagé le terrain laissé à l’abandon. Marquise, barbecue, jeux d’extérieur, mini terrain de soccer, système de sons ainsi que des instruments de musique ont été installés pour animer le site pendant plusieurs heures.

Les besoins de logements sociaux ne sont plus à démontrer. Selon le dernier recensement, dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, 36,6% des ménages locataires consacrent plus de 30% de leur revenu pour se loger.

Pour Vincent Baillargeon, permanent au Comité populaire, « Les taux d’inoccupation de 2,5% pour la Haute-ville et de 2,4% basse-ville de Québec, bien en dessous du taux d’équilibre de 3 %, on  des raisons de s’inquiéter ».  « On l’a vu dans le passé, quand pareille pénurie s’installe, les propriétaires en profitent pour exercer des pressions indues sur les ménages locataires et pour obtenir des augmentations de loyer abusives » rajoute-t-il.

Pour le comité populaire, la solution passe par le logement social. Malheureusement les différents gouvernements ne prennent aucune mesure dans ce sens. Au fédéral, Bill Morneau, et le premier ministre, Justin Trudeau, n’ont dédié aucune somme au financement du logement social dans leur dernier budget avant les élections. Au provincial, le gouvernement Legault prévoit financer aucune nouvelle unité de logement social pour la première fois depuis la création du programme AccèsLogis.

L’occupation d’aujourd’hui, veux oui mettre en lumière les différents problèmes actuels des ménages locataires, mais aussi demander à la ville de Québec de faire front commun avec les résidents et résidentes pour un réaménagement citoyen comprenant du logement social pour le site laissé à l’abandon des décennies.

Pour Vincent Baillargeon, « avec le futur aménagement, on a la chance de faire quelques choses de bien répondant à plusieurs besoins. La Ville doit, dès maintenant, mettre en place les conditions pour la future réalisation. L’administration doit faire des représentations aux différents paliers pour de nouvelle unité de logement sociale. »

 

En rappel :

*Dès les premiers jours de 2019, la Ville de Québec a enfin mis sa menace à exécution et a commencé l’expropriation du propriétaire afin de prendre possession du site du Patro laissé à l’abandon depuis des années.

Occupation citoyenne de l’ilot Saint-Vincent de Paul