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Par Yvon Boisclair
Crédit photo : Yvon Boisclair
En observant la fainéantise de mon chat, j’ai compris la beauté du mot « paresse ». Pourtant, ce terme a une connotation méprisante depuis longtemps, surtout depuis que saint Thomas d’Aquin l’a inclus dans sa liste des sept péchés capitaux.
Si Marc-André est aussi inactif que mon chat, serait-il aussi paresseux que lui ? Pas du tout ! Marc-André fait une saine économie de ses énergies. Il ne gaspille ses forces sur une tâche qu’il ne peut pas faire. Bravo pour son instinct animal qui l’incite à appliquer cette pensée tirée de l’Ecclésiaste dans l’Ancien Testament : « Mieux vaut une poignée de repos que deux poignées de travail à poursuivre le vent. »
Le repos est le meilleur remède à la fatigue, voilà ce que le paresseux comprend.
Ainsi, il ne fait qu’une chose à la fois au lieu de s’éparpiller en de vains efforts. Il entreprend une nouvelle activité seulement quand la première est terminée, au lieu de s’éparpiller. Les automatismes qu’il choisit lui servent de points de repère. Si l’habitude ne convient plus, il en prend une autre qui elle aussi va le servir puisqu’il évite les gestes oiseux, inutiles.
Ces saines habitudes ont des répercussions sur sa santé mentale ; elles lui évitent de se triturer les méninges et désencombrent sa mémoire. Paresser implique l’art de dédramatiser. Pourquoi s’en faire, si le soleil va se lever le lendemain matin ! Même que la vie spirituelle peut en profiter : « Où finit la paresse, où commence la contemplation ? » (Jean Dutourd).
L’oisiveté a ses bons côtés. C’est l’éternelle histoire entre la cigale et la fourmi. La cigale ne se transforme en fourmi que si elle le juge indispensable, n’est-ce pas, monsieur de La Fontaine ?
Lu et approuvé par mon chat.