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Crédit photo : Emmanuel Guay
La rédaction
Dans le contexte de la crise du logement la plus profonde de l'histoire moderne du Québec, le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) se sont unis lors de la dernière campagne électorale pour obtenir des engagements musclés afin de répondre aux besoins criants des locataires à faible et à modestes revenus.
Face aux hausses abusives de loyer et à la pénurie de logements véritablement abordables, ils ont réclamé le contrôle obligatoire des loyers et la réalisation d'au moins 50 000 logements sociaux en 5 ans.
Sans ces mesures, les deux regroupements s'attendent à ce que les dommages induits par les abus du marché locatif privé et la spéculation immobilière appauvrissent un nombre toujours plus grand de locataires et compromettent toujours plus leur droit au logement. « Ce sont de véritables drames humains qui se vivent en ce moment. Les ménages qui perdent actuellement leur logement réussissent difficilement à se reloger et le font souvent au coût de la détérioration de leurs conditions de logement », explique Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.
Dans le contexte, « il est évident que la réalisation de 50 000 logements sociaux en 5 ans est non seulement un minimum, mais vitale », martèle-t-elle. Afin d'avoir un effet durable et de répondre à une diversité de besoins et de réalités, le FRAPRU insiste : ce chantier doit passer, d'une part, par la construction de logements publics, coopératifs et sans but lucratif pour régler la pénurie là où elle sévit, et d'autre part, par l'acquisition d'immeubles résidentiels existants, leur rénovation et leur transfert de propriété au même type d'organismes sans but lucratif, pour préserver à long terme l'abordabilité des loyers et permettre aux locataires qui y vivent d'améliorer leurs conditions de vie.
Le FRAPRU et le RCLALQ ont d’ailleurs promis de rappeler l'urgence d'agir au prochain gouvernement, dès son élection.