COMMUNIQUÉ DE PRESSE

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Québec, le 12 mars 2021 - La Ville de Québec annonçait, le 2 mars 2021, le retour de dix-huit rues partagées temporaires pour l’été 2021. Si on peut souligner la bonne nouvelle et la volonté de l’administration municipale de revenir avec des améliorations au concept incomplet de l'an passé, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste se trouve insatisfait de la tournure que prend les propositions touchant la rue Saint-Gabriel et des Zouaves, deux rues visées par des projets du groupe.

Pour Marie-Ève Duchesne, permanente au Comité populaire, la Ville doit aller beaucoup plus loin que le projet actuellement proposé : « Il n’a jamais été question de se contenter d’un simple panneau réduisant la vitesse automobile ou d’aménagements éphémères ! Lorsque le Compop parle de rues partagées, on parle de reprise de pouvoir sur une rue comme un espace public, où un respect mutuel entre toutes les utilisations doit s’instaurer. Si on se contente d’une version édulcorée, l’automobile demeurera au cœur du projet. »

Toujours selon Mme Duchesne, l’aspect éphémère de ce type de projets n’apporte pas les améliorations souhaitées par les résidents et les résidentes. « Les rues partagées se doivent d’être pérennes. Avec les chutes de glace, les bancs de neige et les différents obstacles aux déplacements, les aménagements se doivent d'aller plus loin que l’installation temporaire de bacs à fleurs, de placettes éphémères et de mobilier urbain. De plus, pour un changement durable dans les pratiques des automobilistes, ces aménagements doivent faire partie du quotidien, pas seulement pour quelques mois par année » a ajouté la permanente. 

Une réelle consultation avec la population

Le Comité populaire et son comité aménagement avaient lancé le 28 mai 2020, une consultation auprès des résidents et résidentes au sujet d’une rue partagée permanente sur la rue Saint-Gabriel. 96 % des répondants et des répondants se disaient tout à fait en accord ou plutôt en accord avec un projet de rue partagée sur celle-ci. Mais, à l’heure actuelle, et ce, malgré, les relances du Comité auprès de la Ville de Québec, aucune rencontre n’est prévue. « Geneviève Hamelin, présidente de l’arrondissement La Cité-Limoilou, s’était pourtant montrée ouverte lors du dépôt du projet à l’automne, parlant même d’ateliers de co-création à ce moment. Mais depuis, la Ville travaille seule de son côté, se contentant de nous renvoyer les mêmes informations que celles annoncées dans son point de presse ! » a dénoncé Vincent Baillargeon, permanent du même groupe. 

Le Comité populaire dénonce donc l’attitude de non-collaboration de la Ville de Québec dans le dossier de la rue Saint-Gabriel : « La mise en place d’une rue partagée doit se faire dans un processus continu avec les résidents et résidentes ainsi qu’avec les différents acteurs et actrices en place. En ce moment, la Ville de Québec fait du mur-à-mur dans toutes les rues partagées sans prendre en compte les spécificités des quartiers ou des projets déjà réfléchi sur certaines rues », explique M. Baillargeon,

Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste promet d’autres actions et mobilisation dans les prochaines semaines pour s’assurer que la rue Saint-Gabriel devienne une réelle rue partagée et que les citoyens et citoyennes concerné-e-s ne soient pas mis de côté pas la bureaucratie de la Ville.

 

Le Compop insatisfait des rues « pas si partagées »