Par Vincent Baillargeon

Les besoins en logement social ne sont plus à démontrer dans la Capitale-Nationale. Les taux d’inoccupation actuels nous font dire que nous sommes en pénurie de logements. Les prix des logements ne cessent d’augmenter et sont de plus en plus dispendieux. Plus de 20 000 ménages dans la ville de Québec paient trop cher leur loyer ou vivent dans des logements qui ne sont pas adaptés à leur situation. D’ailleurs, 2000 d’entre eux sont inscrits et qualifiés pour l’obtention d’un logement subventionné sur une liste d’attente, mais n’y ont toujours pas accès.

Selon les dernières données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), la variation du loyer moyen des appartements locatifs dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec est estimée à 2,7 % entre octobre 2019 et 2020. Il s’agit de la plus forte augmentation depuis 2011. Concrètement, le loyer moyen est maintenant à 874$.

Pour Mme Duchesne, permanente au Comité populaire, la solution doit passer par le logement social, ce qui ne semble pas être compris par les député.e.s de la région. «Geneviève Guilbault, la ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale se contente d’annoncer les projets au compte-goutte. Ce temps est révolu! Elle doit s’assurer que son gouvernement investit dans un vaste chantier de logement social », s’impatiente la porte-parole.

Malheureusement, le gouvernement du Québec n’a pas annoncé de financement pour de nouveaux logements sociaux depuis le début de son mandat. Alors que la Coalition Avenir Québec (CAQ) prépare son prochain budget, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste continue de mobiliser pour s’assurer que la situation des personnes mal-logées ne soit pas, encore une fois, ignorée des priorités gouvernementales.

Le 9 février dernier, le Comité populaire a organisé un rassemblement face au Conseil du Trésor, situé non loin du quartier Saint-Jean-Baptiste. Accompagné de groupes alliés, de l’animation thématique dénonçant l’inaction des différent.e.s député.e.s caquistes, des prises de parole ainsi qu’une tente symbolisant les revendications du groupe ont agrémenté ce moment.

Plus largement, les actions du Comité populaire s’inscrivent dans une campagne du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRA PRU). Cette campagne demande l’ajout de toutes les sommes nécessaires pour compléter enfin le financement des 12 500 logements sociaux budgétés par les gouvernements antérieurs, mais toujours pas construits. Les organismes réclament également un grand chantier de 50 000 logements sociaux en cinq ans.

L’inaction des député.e.s caquistes de la région, dénoncée par le Comité populaire