Par Charles-Olivier P.Carrier

Cet été votre Infobourg a testé àVélo, sorte de BIXI pour le gens de Québec, dont le service, maintenant à sa deuxième année, a été bonifié.

Confort

M’étant fait voler mon vélo au début de la saison, l’occasion était parfaite pour essayer le service. Un mal pour un bien comme on dit! Surtout que j’habite en basse-ville, travaille dans le Faubourg et que l’argument de vente principal du service reste la garantie que chaque bicyclette est munie d’un moteur électrique pour assister à la montée des rudes côtes de la haute-ville. Et je confirme: ça monte. Plutôt, ça grimpe! Monter l’escalier Badelard à pied est pratiquement plus demandant que monter la côte àVélo !

Disponibilité

La limitation évidente du service actuel est le nombre d’emplacements, surtout lorsqu’on le compare à son homologue de la métropole où on en retrouve à presque tous les coins de rue. Il n’y a que 40 stations à Québec, et une bonne partie se trouve autour des secteurs touristiques. Il n’y a par exemple que quatre stations dans Saint-Sauveur et aucune à l’ouest de Saint-Luc. Résultat : il faut marcher plus pour se rendre à une station.

La bonne nouvelle c’est que c’est un problème temporaire. Le RTC prévoit d’augmenter le nombre de stations à 70 en 2023 et à 100 en 2024, alors que la flotte passerait de 400 vélos en ce moment à 700 puis 1 000 vélos dans les années à venir.

Achoppement

L’exécution du service n’est pas sans écueils. Au moins une fois par semaine, il m’est arrivé de tomber sur une station vide. À certains moments, il semblait même qu’il n’y avait plus aucun vélo dans tout le quartier! Je ne vous parle pas du problème inverse, encore plus décourageant, de n’avoir aucune place libre pour stationner sa bécane... On imagine que le service va s’améliorer, mais avec le nombre actuellement limité de sites, le temps perdu pour aller chercher ou porter son vélo à la prochaine station est parfois prohibitif et affectera sans doute le choix de plusieurs de faire confiance au service.

Accessibilité

Si le prix mensuel n’est pas donné pour le monde – 30 $/mois pour un nombre illimité de locations de 30 minutes – il reste moins cher que le prix d’un laissez-passer d’autobus. C’est possible de payer directement à la borne (avec une carte de crédit). Soyez averti·e toutefois que si vous payez pour un trajet unique (au coût assez élevé de 5$) et que vous omettez de prendre possession d’un véhicule dans les 10 minutes, vous serez débité du prix de la location sans pouvoir en user. Autrement, il est possible d’acheter un abonnement sur carte Opus et d’utiliser cette dernière pour prendre possession de votre vélo directement à l’emplacement.

Cela dit, le service est conçu pour être utilisé sur mobile. Pour ce faire, on doit télécharger une application – franchement ergonomique et facile d’utilisation – sur laquelle on peut payer ou renouveler un abonnement ou des titres individuels, consulter la carte des sites, la disponibilité des vélos et prendre possession de ces derniers. La chose est réalisée en quelques secondes en scannant le code QR situé sur chacun d’entre eux. Télécharger l’application, acheter un abonnement et prendre possession du vélo m’a pris moins de 5 minutes.

En somme, àVélo, bien qu’encore dans un stade précoce de déploiement, est une option intéressante spécialement pour les personnes habitant près d’une station (et tout porte à croire que cela va concerner de plus en plus de gens dans les prochaines années) devant se déplacer fréquemment près d’une autre station.

Le service

Des abonnements annuels valides à partir de l'achat du titre jusqu’au même jour l’année suivante sont disponibles au coût de 110$ pour un nombre illimité de trajets de 30 minutes, ou 130$ pour un nombre illimité de trajets de 45 minutes. Le service de location àVélo n’est cependant offert que pendant les mois estivaux, de début mai au 31 octobre. Quatre emplacements sont situés dans Saint-Jean-Baptiste et un autre attend les cyclistes à la Place D’Youville.

Écho d’àVélo