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1) Le dossier de la circulation de transit est lié à celui de la sécurité aux abords de l’école primaire. En 2002, deux citoyennes du quartier font signer une première pétition demandant la réduction de la vitesse en zone scolaire par les parents de l'école. Les citoyennes ont visité les zones scolaires de plusieurs quartiers et ont pris des photos qui mettaient en évidence le fait que plus on arrivait dans les quartiers centraux de la ville, plus la signalisation faisait défaut dans les zones scolaires. Ces photos sont envoyées à la ville. À la suite de cette démarche et du dépôt, en novembre, de la pétition des parents, la ville installe un panneau de signalisation indiquant la vitesse prescrite de 30 km/heure aux heures de pointes sur la rue Saint-Jean aux abords de l’école, mais ne change rien sur la rue D'Aiguillon. Pour améliorer la sécurité, c’est l’école qui doit prendre l’initiative d’installer une bannière de sensibilisation sur son mur et une chicane à la sortie de la cour d'école.
2) En 2003, suite au changement de sens unique sur la rue Richelieu qui accentue le problème de transit sur leur rue, des citoyennes font signer une pétition par les résidant-es de la rue D’Aiguillon demandant que des mesures soient mises en place rapidement pour remédier au problème de transit. La pétition est déposée au conseil de quartier un mois plus tard. En 2004, le Conseil de quartier Saint-Jean-Baptiste tient une consultation publique sur la circulation de transit rue D’Aiguillon. La division des transports de la Ville de Québec y présente un scénario qui obtient l’aval des résidant-es présents. Or, la solution adoptée n’a jamais été mise en application et aucun suivi n’a été fait sur ce dossier auprès des personnes concernées.
3) Le 21 septembre 2007, dans le cadre de la journée « En ville, sans ma voiture », une marche le long des rues D'Aiguillon et Saint-Jean rassemble plus de 250 citoyens et citoyennes qui réclament que la Ville de Québec prenne les décisions requises afin de régler le problème de la circulation de transit. À partir de cette date, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (via son comité aménagement urbain) lance une campagne sur ce dossier.
4) Le 13 novembre 2007, le Comité populaire convoque une assemblée avec les résident-es des rues concernées, lors de laquelle divers scénarios sont étudiés afin de trouver une solution pour éliminer la circulation indésirable. De nouvelles avenues sont soumises par les participant-es. Dans la foulée, le Comité populaire sollicite une rencontre avec les services municipaux touchés par le dossier.
5) Le 16 janvier 2008, la circulation de transit fait l’objet d’une rencontre à laquelle participent le conseiller municipal du district des Faubourgs, une conseillère en urbanisme de l’Arrondissement, des représentant-es du Conseil de quartier et du Comité populaire et deux fonctionnaires de la division des transports. À la demande de la division des transports, le Comité populaire dépose pour avis et expertise les scénarios plébiscités lors de l'assemblée du 13 novembre. Les participants conviennent de tenir avant la fin février une seconde rencontre de travail pour faire le point sur ces scénarios et les autres alternatives possibles, avant d’enclencher un processus de consultations publiques au printemps.
6) Le 24 janvier 2008, le directeur de la division des Transports confirme par écrit la réception du document et confirme que son service devrait « être en mesure de formuler des commentaires à la fin du mois de février». Depuis, la division des transports n’a jamais donné d’autres nouvelles, malgré de nombreuses demandes.
7) Devant l’inaction de la division des Transports, le Comité populaire décide d’interpeller l’élu responsable du transport et de l’aménagement du territoire au comité exécutif de la Ville, Monsieur François Picard. Le 20 mars 2008, le comité lui écrit pour lui demander d’intervenir auprès des dirigeants de la division des Transports afin qu’ils se penchent sérieusement sur le dossier.
8) Le 18 avril 2008, le comité Action d’Aiguillon voit le jour. Il est composé principalement de résident-es de la rue. Le comité se consacre entièrement au dossier. Il produit une affiche qui sera placardée à la fenêtre de plusieurs logements et lance une pétition auprès des résident-es de la rue.
9) Le 29 avril 2008, des délégués du Comité populaire et du comité Action D’aiguillon rencontrent François Picard. Celui-ci ne prend pas d’engagements formels, mais affirme avoir demandé à M. des Rivières, directeur de la division des transports de donner suite aux demandes et aux propositions déjà déposées.
10) Le 12 mai 2008, le Conseil D’Arrondissement La Cité adopte une résolution demandant à la direction de l’aménagement du territoire de faire de la lutte à la circulation de transit sa priorité d’intervention dans l’arrondissement de la Cité.
11) Le 20 mai 2008, une première action de blocage de la rue a lieu. L’action vise à attirer l’attention des automobilistes et des médias sur le problème et à interpeller les autorités municipales. Le même soir, une pétition signée par 164 résidants de la rue D’Aiguillon est déposée au Conseil municipal. La pétition demande au Conseil municipal d'intervenir afin de diminuer de façon tangible et définitive la circulation de transit sur leur rue. Lors de la période de questions, M. Picard réaffirme avoir demandé à la division des transports d’analyser le dossier.
12) Le 2 juin 2008, une nouvelle lettre est envoyée à François Picard. Conscient qu’à cette date il ne sera pas possible de tenir des consultations publiques avant l’été, le comité Action D’Aiguillon lui rappelle quelques mesures qui pourraient être mises en place avant la fin juin pour lancer un signal positif à la population du quartier. En vain. Le comité réitère sa demande que des propositions d’intervention au problème de la rue D’Aiguillon soient formulées par la Division des transports et que ce processus puisse déboucher sur une consultation publique avant la fin 2008.
13) Le 20 juin 2008, des résident-es bloquent de nouveau la rue.
14) Le 22 septembre 2008, à l’occasion de la Journée internationale «En ville sans ma voiture», une 2e édition de la manifestation festive Wo les moteurs est organisée. On y dénonce la timidité de la ville de Québec en matière de transports et de circulation de transit.
15) En octobre, le comité Action D’Aiguillon se questionne sur les gestes à poser pour faire avancer le dossier. Il demande au conseiller municipal, M. Pierre Maheux, d'organiser une consultation sur les scénarios permettant de diminuer durablement le transit, ce avant la mi-décembre. M. Maheux accepte.