Par Pascaline Lamare

Pohto: Pascaline Lamare

Du 11 septembre au 13 octobre, certaines portes et fenêtres du quartier se sont parées d’illustrations poétiques et post-apocalyptiques, et de récits aussi courts que délicats. Un parcours théâtral et une exposition urbaine portés par les Tyroliennes Saint-Jambiennes, l’imaginaire d’Alice Guéricolas-Gagné et les illustrations de Sébastien Brunel.

Reprenant l’univers développé dans son roman Saint-Jambe, La montée des eaux a offert un spectacle déambulatoire nocturne au son de l’ensemble Klezmer de Sainte-Nigoune lors des soirées de fin de semaine en septembre. Le spectacle a pu bénéficier des fenêtres, stationnements, cours et balcons du quartier, prêtés pour l’occasion par des résidentes et résidents. Les spectateurs et spectatrices ont ainsi pu assister à divers tableaux vivants portant les rêveries d’un quartier Saint-Jean-Baptiste isolé par la montée des eaux, un quartier devenu île et qui doit se réinventer... dans la continuité. Un quartier qui se reconstruit, qui se brode, qui se romance, mais où rien n’est jamais si loin de la réalité, et qui s’appuie sur l’imaginaire des résidentes et résidents du quartier, leur histoire, leurs luttes, leurs envies communes.

A l’automne 2019, Alice Guéricolas-Gagné et Mélina Kerhoas, les cofondatrices des Tyroliennes Saint-Jambiennes, étaient en résidence de création dans le quartier sous l’égide du festival Québec en toutes lettres. «Imaginez que le quartier Saint-Jean-Baptiste soit devenu une île au milieu de la mer, où les baleines et les voiliers prolifèrent au-dessus de l’ancien jardin Saint-Roch...» Et c’est en partant de cette idée qu’elles ont recueilli les utopies intimes et collectives des résidentes et résidents du Faubourg. Et de tout cela émerge du doux, du poétique, de l’entraide... Post-apocalyptique peut-être, mais certainement pas si utopique.

La montée des eaux, c’est aussi un parcours déambulatoire de magnifiques dessins de Sébastien Brunel exposés dans des fenêtres du quartier. Chaque image est accompagnée d’un micro-récit, pour rêver encore un peu. Chaque image fait l’objet d’un tirage de vingt estampes, que l’on peut se procurer en écrivant aux Tyroliennes Saint-Jambiennes: http://saint-jambe.com/montee-des-eaux/ 

 

La montée des eaux, la poésie aquatique de Saint-Jean-Baptiste