Par Malcolm Reid J’ai raconté dans un précédent numéro la mort de l’ancien restaurant Diana, sur la rue Saint-Jean (ref. «Stay by me Diana!»). Ce Diana était la création d’une famille gréco-québécoise, les Aaron. Ceux-ci l’ont gardé en vie pendant trois générations. J’ai fini mon reportage en mentionnant qu’un certain duo, Frank et Alexandre, annonçait sur une affiche des rénovations et une réouverture. Ils avaient l’intention de garder le nom Diana. La réouverture est venue. Les rénovations sont radicales, elles sont de la main de l’architecte Jean-Claude Marquis (elles ont sûrement couté cher). Le Diana a maintenant une grandiose peinture expressioniste de la Tour Eiffel, un grand escalier métallique en courbe vers le deuxième étage et des murs grattés jusqu’à leur brique rouge. J’ai rencontré Frank et Alexandre et je les ai félicités pour le coup d’oeil. Frank est Normand, Alexandre est Savoyard (il vient des Alpes). « Ça va, Monsieur Malcolm? », me dit Frank en me serrant la main. L’accueil est là. Les deux hommes se présentent comme un couple. Le Diana accentue ses liens avec la culture gaie du quartier Saint-Jean-Baptiste, mais il reste pluraliste. Et le serveur Claude Martin, qui a travaillé si longtemps pour les Aaron, est de retour avec une équipe de nouveaux serveurs et serveuses. Le Diana a sûrement monté d’une coche sur l’échelle du chic et son menu est plus court. Celui-ci comporte des steaks-frites et d’autres plats, mais la pizza est encore là et des spéciaux du déjeuner y sont également. Le nouveau Diana ne semble pas vouloir quitter entièrement le monde du « petit resto sympa de quartier ». Par coincidence, un premier Tim Hortons s’ouvre en même temps dans notre quartier dans le gratte-ciel de la Banque Nationale. Clairement, dans le capitalisme de ce siècle, la restauration bon marché passe dans des chaînes comme ça. == Extrait du numéro de juin 2009 du journal l'Infobourg

Diana est de retour!