Profitant de la rencontre nationale des organismes en défense de droits, des délégués d’une centaine d’organismes communautaires ont pris la rue à Trois-Rivières le 6 novembre dernier pour revendiquer un rehaussement du financement gouvernemental à la mission.

Manifestation nationale

Profitant de la rencontre nationale des organismes en défense de droits, des délégué-e-s d’une centaine d’organismes communautaires ont pris la rue à Trois-Rivières le 6 novembre dernier pour revendiquer un rehaussement du financement gouvernemental à la mission.

Pour la coordonnatrice du Regroupement des organismes en défense collective des droits, Marie-Hélène Arruda :
« Les organismes de défense collective des droits font partie des enfants pauvres du milieu communautaire. Avec un financement moyen de 56 000 $ par année, nos organismes sont parmi les groupes communautaires les moins bien financés. Ce sous-financement nuit à nos actions à un moment où les écarts se creusent entre les riches et les pauvres et où les gouvernements coupent dans les programmes qui visent justement à redistribuer la richesse et à protéger les droits de la population québécoise. Ce que nous demandons au gouvernement, c’est un rehaussement significatif de notre financement de 40 M $ de plus par année ».
 


Les droits ça se défend… collectivement!

Des groupes communautaires de Québec et Chaudière-Appalaches lancent un site web pour appuyer la défense collective des droits

Par Nicolas Lefebvre Legault

Des groupes de défense collective des droits (DCD) des régions de Québec et Chaudière-Appalaches lançaient au début décembre <defensededroits.blogspot.ca>, un site régional d’information et de mobilisation pour mettre de l’avant leurs demandes de rehaussement du financement gouvernemental à la mission. Le site  s’inscrit dans une vaste campagne nationale sous le thème « Les droits, ça se défend collectivement ».

L’austérité, on connait ça !

Les groupes en DCD sont les parents pauvres du milieu communautaire. En 2011-2012, le soutien financier gouvernemental en appui à la mission globale de ce secteur atteignait à peine 44 % de la moyenne des groupes d’action communautaire. Pire, les subventions des groupes en DCD ne sont pas indexées annuellement, ce qui fait que l’écart de financement avec le reste du réseau communautaire grandit chaque année. L’absence d’indexation et le sous-financement chronique mettent en péril les activités, les services aux citoyennes et citoyens ainsi que les emplois des travailleuses et travailleurs de ces groupes. Cette situation intolérable est connue depuis belle lurette par les personnes élues qui continuent de faire la sourde oreille.

Exaspérées par la situation, environ 150 personnes provenant d’une centaine d’organismes se sont retrouvées à Trois-Rivières les 6 et 7 novembre dernier pour une première rencontre nationale. Même si la rencontre n’était officiellement pas décisionnelle, les participantes et participants ont convenu de mener « une campagne contre l’austérité, pour la reconnaissance et le financement des groupes en DCD misant sur une diversité d’actions, dans une perspective de gradation de moyens de pression avec des moments de bilan » et d’inviter les organismes de tout le Québec à envisager la possibilité d’une grève du communautaire.

Les revendications

Le travail des groupes de défense collective des droits est essentiel à un moment où les écarts se creusent entre les riches et les pauvres et où les gouvernements coupent dans les programmes qui visent justement à redistribuer la richesse et à protéger les droits de la population québécoise. Concrètement, les politiques d’austérité des gouvernements se traduisent par une augmentation de la charge de travail des groupes communautaires. Les groupes en DCD ne demandent pas la lune : ils revendiquent l’indexation des subventions pour faire cesser l’appauvrissement des groupes et un simple rattrapage de la moyenne des autres groupes d’action communautaire autonome. Quelques 40 millions de dollars de plus par année permettraient aux groupes de bien faire leur travail de défense des droits.

Participez à la campagne

Pour le moment, la campagne à Québec repose sur un geste simple : l’envoi d’une photo et d’un courriel d’appui. L’objectif est de démontrer la diversité des appuis et des droits à défendre. Les personnes intéressées sont invitées à se faire prendre en photo avec une feuille dans les mains, sur laquelle est écrit un droit à défendre et l’envoyer par courriel à dcd0312@gmail.com. On demande également d’envoyer un courriel d’appui au ministre responsable du financement de la DCD. Tous les détails sont sur le site <defensededroits.blogspot.ca>.


Dernière heure
Chahut au ministère

Les groupes de défense de droits en ont assez du mépris du gouvernement libéral et c’est pour réveiller le ministre François Blais qu’ils ont organisé le 8 décembre une action tintamarre réunissant une quarantaine de personnes au 425 Saint-Amable , siège du cabinet du ministre.

 

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Extrait du numéro d'hiver 2014 du journal l'Infobourg

Les droits ça se défend… collectivement!