Une menace dans nos voisinages Par Verdir et Divertir Comptant parmi les 100 espèces végétales les plus nocives au monde, la renouée du Japon (Fallopia japonica) se trouve sur plusieurs terrains publics et privés à Québec. Les racines de cette plante exotique, surnommée « bambou », empoisonnent et étouffent les autres végétaux, mettant ainsi en péril la régénération de l’écosystème. Dans Saint-Jean-Baptiste, elle envahit des cours résidentielles des rues Lavigueur et de La Tourelle.

Verdir et Divertir, organisme qui œuvre sur l’îlot des Tanneurs à Saint-Roch, à la frontière de Saint-Jean-Baptiste, a amorcé en mai dernier une lutte contre la renouée japonaise. Avec l’appui de la Ville de Québec, il s’est attaqué à trois peuplements du coteau Sainte-Geneviève, la falaise qui longe la rue Arago Est. Ces trois peuplements se trouvent au niveau de la côte Badelard, de la rue Magellan et de la tour Martello 4. Les résidences situées à proximité ont d’ailleurs reçu un feuillet d’information et de sensibilisation. La meilleure stratégie pour contenir la renouée japonaise, dans le coteau comme sur les terrains résidentiels, consiste à l’arracher en prélevant le plus possible les racines. On peut aussi l’affaiblir en la coupant avant qu’elle n’atteigne un mètre et ne déploie pleinement ses feuilles. Les pousses peuvent être arrachées à la main, en tirant sur la plantule ou en la déterrant à l’aide d’une pelle. Il faut bien prélever toutes les parties (tiges, fleurs, racines) et les disposer dans des sacs à ordures pour la collecte des ordures ménagères. Il ne faut surtout pas mettre les débris au compost ni les laisser dans la nature, car cette plante peut repousser à partir de petits fragments et reprendre sa propagation. Vue la pousse rapide de la renouée japonaise, l’opération doit être répétée quelques fois durant l’été, puis l’année suivante, et au besoin pendant quelques années encore. Bien qu’elle exige de la ténacité, cette lutte n’est pas une cause perdue. Des résidantes et résidants de Québec ainsi que le personnel du parc national du Mont-Saint-Bruno en Montérégie, où on recensait une bonne vingtaine de peuplements, en sont sortis victorieux. De beaux arbustes inoffensifs offrent des alternatives intéressantes pour les cours ou les façades des résidences. Dans le coteau Sainte-Geneviève, Verdir et Divertir a planté du cornouiller stolonifère (Cornus stolonifera), du sorbaria à feuilles (Sorbaria solifolia), du sureau pubescent (Sambuca pubens), du chèvrefeuille (Diervilla lonicera) et du physocarpe lutéus (Physocorpus luteus). Une section du blogue de Verdir et Divertir consacrée à la renouée japonaise présente des informations complémentaires (http://verdirdivertir.blogspot.ca). L’organisme souhaite obtenir la collaboration d’autres groupes et de la population citoyenne pour poursuivre les actions et la sensibilisation contre la renouée japonaise dans les quartiers centraux de Québec. == Extrait de l'édition d'été 2013 du journal l'Infobourg.

La renouée japonaise