Par Pierre Bernier alias Piero Velo (museovelo@lycos.com) Voilà, nous avons repris la route sur notre fidèle destrier écologique. Nous avons retrouvé la rapidité de rejoindre nos destinations avec la profonde respiration bien aérée et les muscles qui s’expriment d’une petite douleur temporaire. Pourtant, la bête mécanique demande de l’entretien comme bien des choses de notre vie quotidienne. Et qui dit entretien, dit régularité. Cette discipline, comme bien d’autres, est exigeante, mais combien valorisante pour le vélo et économique pour vous à long terme. L’air Il faut gonfler les pneus une fois par mois. Aucune chambre à air n’est complètement hermétique. Je suggère de les gonfler au maximum indiqué sur le côté du pneu. Ce nombre s’exprime le plus souvent en PSI (Pound Square per Inches). Gonflé ainsi, le pneu est ferme. Il peut être moins confortable, mais il sera plus performant pour le roulement et sera plus résistant contre les crevaisons. Un pneu mou augmente le risque d’insertion de verre et de métal à l’intérieur, perforant ainsi la chambre à air. Pour les pneus de 100 psi et plus, on doit les gonfler plus régulièrement. L’huile L’huile, c’est le secret d’un bon fonctionnement. Encore une fois, c’est la régularité qui est de mise. Il ne s’agit pas d’en mettre beaucoup, mais plutôt d’en mettre souvent (idéalement une fois par semaine ou aux 100 km). Évidemment, la chaîne en raffole et cesse de faire la folle et mensuellement, tous les pivots de votre vélo se réjouissent d’y goûter. J’entends par pivots les points de pivotement des pièces de votre vélo : les freins, les dérailleurs, les leviers de freins et les déclenches rapides. Naturellement, ce type d’entretien est recommandé à la suite de chaque utilisation sous la pluie. Lors d’une utilisation hivernale, l’huilage doit être exhaustif, incluant aussi les écrous des rayons des roues. L’eau Le nettoyage d’un vélo fait partie d’un entretien mensuel. Utilisez une brosse ou un chiffon et ajoutez un peu de savon à vaisselle dans l’eau. Ce type d’entretien permet de faire une révision de votre vélo pour percevoir des anomalies. L’utilisation d’un puissant jet d’eau est déconseillée, car l’eau s’infiltre là où la graisse doit rester présente pour un meilleur roulement aux moyeux et de meilleurs jeu de direction et jeu de pédalier. La graisse Réservé pour les pros et les mécaniciens amateurs avertis, ce type d’entretien requiert des connaissances et de la patience pour les actions suivantes : démontage, nettoyage, graissage, montage et ajustement. Ces actions sont plus souvent faites pendant la saison hivernale ou lors de la découverte de craquements insupportables. Le vélociste Fréquentez un mécanicien professionnel annuellement et dès l’apparition d’un problème. C’est un peu comme un dentiste. Plus on attend pour aller le voir, plus cela sera onéreux. Un bruit anodin peut vous surprendre par un bris important, voire dangereux. Une visite annuelle, idéalement à la fin de la saison, permet de garder votre machine à l’ordre et de prévenir des défectuosités futures. Trop souvent, les cyclistes économes ne veulent pas investir dans de nouvelles pièces qui semblent valoir plus que leur vélo. Il s’agit d’une erreur! Comme nous ne dépensons pas en essence pour nos engins, il est important d’investir dans des composantes qui amélioreront et allongeront la vie de notre moyen de transport. La vélonomie Étant vélonomes (autonomie en vélo) pour nos déplacements urbains, nous pouvons aussi devenir vélonomes en mécanique, soit en étant vélodidactes et apprenant de nos erreurs, soit en suivant un cours ou un atelier donné par un vélociste. C’est une bonne façon d’économiser et surtout de pouvoir se dépanner en voyage. Ce genre d’attitude augmente le respect pour votre machine et prolonge son rendement. == Extrait du numéro du printemps 2011 du journal l'Infobourg

Conseils d’entretien du Muséovélo