«On peut voir un immobilisme flagrant de la Ville de Québec. En quatre ans, il aurait pu se faire quelque chose et s’en installer des panneaux.»

- un commerçant et ex-résidant du quartier

Par Daniel Houle En 2004, le conseil de quartier Saint-Jean-Baptiste a tenu une consultation publique concernant la circulation de transit sur la rue d’Aiguillon, dont le volume ne cesse de croître depuis des années. La Division du transport de la Ville de Québec y présente un scénario qui obtient l’aval des résidants et résidantes présents. Or, la solution adoptée n’a jamais été mise en application et aucun suivi n’a été fait.

Quatre ans plus tard, le soir du jeudi 4 décembre dernier, à l’école secondaire Joseph-François-Perrault, face à l’inertie de la Ville dans le dossier, le conseiller municipal Pierre Maheux a répondu aux appels du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste et a tenu encore une autre consultation publique. Cette fois, au lieu de soumettre des propositions constructives, Marc des Rivières, le directeur de la Division du transport de la Ville de Québec, a fait l’éloge de l’inaction face au problème de la circulation de transit sur la rue d’Aiguillon. Armé d’un diaporama, de statistiques et d’un ton tranchant, tel un samurai municipal, M. des Rivières a taillé en pièces chacun des scénarios envisagés, dont une variante de la proposition qu’il avait lui-même présentée quatre ans plus tôt et qui avait alors été adoptée. M. des Rivières a essayé par tous les moyens de nous convaincre de son expertise dans le domaine. À en juger par la longue file de personnes qui attendaient pour se plaindre du volume élevé de circulation de transit, il n’a visiblement pas réussi à les convaincre de sa volonté à trouver une solution viable. Ce soir-là, parmi ceux et celles qui ont attendu patiemment leur tour au micro pour s’adresser à M. des Rivières, Carole Lefebvre, la directrice de l’école Saint-Jean-Baptiste, a dit ceci : « Ma priorité, lorsque je rentre à l’école le matin, c’est d’assurer la sécurité des enfants de l’école. Par contre, avant qu’ils arrivent le matin et lorsqu’ils sortent de la cour d’école le soir, je dois me fier à votre jugement pour assurer leur sécurité. » Si M. des Rivières n’a pas pu convaincre les gens de sa volonté réelle de s’investir dans le dossier, il a toutefois offert quelques mesures de sécurité, dont l’ajout de deux arrêts obligatoires et d’une signalisation de zone scolaire. Ces mesures, qui ne devraient cependant pas avoir un effet sur le volume de la circulation de transit, sont réclamées par les résidants et les résidantes depuis 2002. Par contre, pour le problème central de la circulation de transit, le nerf de la guerre, rien n’a été proposé. Mettant à l’épreuve la patience des résidants et résidantes du quartier Saint-Jean-Baptiste, M. des Rivières leur a demandé d’attendre la réfection en 2010, qui sera l’occasion d’aménager la rue de manière à décourager le transit. Les consultations publiques à ce sujet devraient se tenir en mars ou en avril 2009. Avis aux personnes intéressées! Encadré: Mesures en attendant (... Godot?) Les mesures que le directeur de la division des transports, M. Marc des Rivières, s’est engagé à mettre en place à court terme : 1. Installer un panneau arrêt aux intersections de la rue D’Aiguillon avec les rues Saint-Augustin et Sainte-Marie dans un délai maximal de 2 mois; Combiner cet ajout avec le marquage au sol de la ligne d’arrêt dans un délai de 6 mois; 2. Donner le statut de zone scolaire au tronçon de la rue D’Aiguillon compris entre les rues Deligny (et peut-être Sainte-Claire) et Sutherland, et y installer la signalisation pertinente dans un délai maximal de 4 mois; 3. Interdire le camionnage en transit dans un délai de 4 mois; 4. Installer d’ici deux mois une signalisation à caractère informative à l’entrée de la rue D’Aiguillon indiquant aux automobilistes qu’ils entrent dans un quartier résidentiel. Par la suite, utiliser un plus gros panneau à message variable. 5. Envisager s’il est requis d’ajouter un brigadier scolaire au coin de la rue Sutherland, ce dans un délai de deux mois. Si cela n’est pas requis, baliser un cheminement scolaire tracé au sol pour les enfants. == Extrait du numéro de décembre du journal l'Infobourg

Consultation publique sur la circulation de transit - Le nerf de la guerre